Inquiétude dans le sport suisse. Au lendemain de l’annonce de l’annulation de l’Universiade d’hiver 2021 à Lucerne, le comité national olympique (Swiss Olympic) a lancé un cri d’alarme. L’instance basée à Ittigen, dans le canton de Berne, explique dans un communiqué que « le sport ne va pas pouvoir supporter les restrictions de voyage et les dispositions de quarantaine actuellement en vigueur. » Tout en assurant soutenir les mesures sanitaires prises par le Conseil fédéral, Swiss Olympic s’inquiète ouvertement de leurs conséquences sur le calendrier international des sports d’hiver et la préparation des athlètes, à moins de 70 jours de l’ouverture des Jeux de Pékin 2022. Les visiteurs arrivant de pays figurant sur une liste rouge établie par la Suisse doivent se soumettre à une quarantaine obligatoire de 10 jours. Depuis l’émergence du variant Omicron, la liste ne cesse de s’allonger. Elle compte désormais le Canada. Problème : la Coupe du Monde de ski alpin fait actuellement étape dans la station canadienne de Lake Louise. Les skieuses devraient donc se soumettre à un isolement de 10 jours avant de pouvoir disputer les deux Super-G prévus en décembre à Saint-Moritz. Au cours des trois prochaines semaines, la Suisse doit également accueillir des étapes de la Coupe du Monde de ski de fond à Davos, de saut à ski à Engelberg, et de skicross à Arosa. « Si les restrictions de voyage et les dispositions de quarantaine sont maintenues, l’organisation des manifestations sportives internationales en Suisse sera en danger, voire impossible, explique le président de Swiss Olympic, Jürg Stahl. Cela mettrait à nouveau les sportives et sportifs, les organisateurs, les fédérations et les clubs (ainsi que différents secteurs de l’économie) dans une grande difficulté ». L’instance olympique demande aux autorités suisses une exception de quarantaine pour les athlètes d’élite, afin qu’il puissent continuer à exercer leur profession.