Sauf retournement de situation, la France ne rejoindra pas en février prochain le camp des pays occidentaux ayant décidé un boycott diplomatique des Jeux d’hiver de Pékin 2022. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, l’a annoncé jeudi 9 décembre sur BFM TV : « Quant à un boycott diplomatique (…), la France ne le fera pas. Le sport est un monde en soi, qui doit être protégé de toute ingérence politique« . A la différence des Etats-Unis, de l’Australie, du Royaume-Uni et du Canada, la France devrait donc être représentée aux Jeux de Pékin par une délégation officielle. Toujours selon Jean-Michel Blanquer, elle devrait être conduite par Roxana Maracineanu, la ministre déléguée chargé des Sports. Au cours de la même journée, jeudi 9 décembre, Emmanuel Macron a confirmé en conférence de presse la position de la France. « Il faut être clair, soit on dit : on fait un boycott complet et on n’envoie pas d’athlètes ; soit on dit : on essaie de réengager les choses et d’avoir une oeuvre, une action utile comme toujours à l’international », a précisé le président de la République. Emmanuel Macron a ajouté que, pour lui, un boycott purement diplomatique des Jeux serait une mesure « toute petite et symbolique ». Pas de boycott diplomatique, donc, mais une position commune de l’Union européenne sur la question de la Chine et des droits humains, a nuancé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. S’exprimant le même jour lors d’une conférence de presse conjointe à Paris avec sa nouvelle homologue allemande, Annalena Baerbock, Jean-Yves Le Drian a insisté sur la nécessité pour les pays européens de se mettre d’accord sur une réponse diplomatique à afficher face à la Chine à l’occasion des Jeux de Pékin. Même son de cloche côté allemand. Annalena Baerbock a évoqué, au cours de la même conférence de presse, le cas de la joueuse de tennis Peng Shuai. « Lorsqu’une femme porte une telle accusation, elle doit être entendue dans un contexte international. Nous devons poursuivre l’affaire et parvenir à une réponse commune« ; a suggéré la nouvelle ministre allemande des Affaires étrangères.