L’année 2022 n’a pas encore débuté, mais elle s’annonce déjà compliquée pour l’athlétisme russe. World Athletics, l’instance mondiale de la discipline, a détaillé la procédure d’éligibilité des athlètes russes à concourir dans les épreuves internationales. Elle ne révèle pas le moindre assouplissement. La Fédération russe d’athlétisme (RusAF) devra notamment choisir un groupe de 20 athlètes, pas un de plus, habilités à disputer sous couvert de neutralité les compétitions majeures du calendrier international en 2022, toutes disciplines confondues. La procédure concerne les Mondiaux de marche par équipes à Muscat au mois de mars, les Mondiaux en salle à Belgrade au cours du même mois, les championnats du monde en plein air à Eugene en juillet, les championnats d’Europe à Munich au mois d’août, les Mondiaux de semi-marathon à Yanghzou en novembre, et enfin les championnats d’Europe de cross-country en décembre prochain à Turin. Vingt athlètes russes pour des compétions dans des disciplines aussi diverses que la marche, le cross-country, la course sur route et toutes les épreuves dans le stade. Pas simple. Précision : aucune modification ne pourra être apportée au groupe des 20 athlètes choisis par la RusAF, une fois désignés, pour quelque raison que ce soit. Par ailleurs, le quota de 20 Russes sera automatiquement réduit de 25% pour chaque manquement aux exigences des athlètes neutres, dont les violations des règles antidopage. Le calcul est simple : au premier manquement, les 20 Russes ne seraient plus que 15 ; au quatrième, il n’y aurait plus d’athlètes russes du tout.
— Publié le 23 décembre 2021