— Publié le 27 décembre 2021

Palmarès FrancsJeux : les tests anti-COVID aux Jeux de Tokyo, la performance de l’année (5)

Divers Focus

Tokyo

Le chiffre en dit long. Avec 58 % des suffrages, le tour de force accompli par les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo pour contenir la pandémie de COVID-19 a été désigné par le jury de FrancsJeux comme la performance de l’année 2021. Il a même obtenu le score le plus élevé parmi les neuf catégories du palmarès.

Difficile, en effet, de ne pas distinguer le comité d’organisation à l’heure du bilan d’une année à nulle autre pareille, la première dominée par la crise sanitaire du premier au dernier jour. Les Japonais n’ont pas seulement réussi le pari d’organiser les Jeux olympiques, puis paralympiques, malgré les doutes de la planète entière, l’hostilité de la majorité de leurs concitoyens et les prévisions de catastrophes brandies par les experts. Ils ont tenu leurs promesses d’en faire un événement sûr et sécurisé sur le plan sanitaire.

Au 11 août 2021, soit trois jours après la cérémonie de clôture des Jeux olympiques, la barre des 500 cas de COVID-19 liés à l’événement a été dépassée. Le nombre de tests positifs a atteint 511 depuis le 1er juillet, jour où les organisateurs ont basculé en « mode olympique » et débuté leur décompte. Un peu plus de 500 cas en six semaines, soit moins d’une douzaine par jour en moyenne.

Au total, les organisateurs japonais ont effectué en six semaines plus de 670.000 tests anti-COVID-19 parmi les accrédités aux Jeux olympiques. Ils n’ont pas regardé à la dépense, les contrôles ayant tous été gratuits.

Certaines catégories de membres de la « famille olympique », dont les envoyés du CIO et toutes les personnes en contact direct avec les athlètes, ont été testées à un rythme quotidien. Les représentants des médias ont été controlés à la même fréquence au cours des trois premiers jours de leur présence au Japon, puis au rythme d’un test tous les quatre jours.

Au final, le taux de positivité enregistré parmi les accrédités a affiché un chiffre excessivement bas, seulement 0,02 %. Seulement 29 athlètes ont été contraints de renoncer à disputer leurs compétitions après avoir été contrôlés positifs, à leur arrivée à Tokyo ou pendant leur séjour aux Jeux. Parmi eux, le perchiste américain Sam Kendricks, champion du monde en 2017 et 2019.

Christophe Dubi, le directeur des Jeux olympiques au CIO, l’a répété sans lassitude à l’occasion de la conférence de presse quotidienne conjointe avec le comité d’organisation : « Il n’existe actuellement dans le monde aucune communauté qui soit autant testée que la famille olympique pendant ces Jeux de Tokyo. »

Au lendemain de l’événement, les experts japonais ont reconnu que la tenue du rendez-vous olympique, organisé en situation d’état d’urgence, n’avait pas provoqué une flambée de la pandémie parmi la population japonaise, pourtant annoncée comme une fatalité par une majorité des experts et analystes.

La bulle sanitaire est restée hermétique. Les Jeux de Tokyo n’ont pas infecté le Japon. Le Japon n’a pas infecté les Jeux de Tokyo. Un tel résultat n’était pas gagné d’avance. Le mérite en revient pour l’essentiel aux organisateurs japonais.