À un mois et une poignée d’heures de l’ouverture des Jeux de Pékin 2022 (4 au 20 février), l’inquiétude gagne la famille olympique. Au Canada, notamment, où le directeur général du comité national olympique (COC), David Shoemaker, ne fait pas mystère de ses doutes. « Nous sommes inquiets, a-t-il reconnu lors d’une interview à la chaîne CBC. Bien sûr, nous sommes confiants dans le fait que ces Jeux peuvent être organisés en toute sécurité. Mais nous prenons les choses au jour le jour. Nous n’avons pas encore eu de conversation avec le CIO au sujet d’un possible report, mais nous échangeons régulièrement avec les autres nations. Et la question pourrait bien être soulevée« . Selon David Shoemaker, la principale interrogation ne concerne pas la sécurité sanitaire des Jeux de Pékin, mais la préparation des athlètes dans un environnement dominé par la poussée du variant Omicron. « Le véritable défi pour nous, au cours des 30 prochains jours, est de permettre à nos athlètes de se rendre à Pékin sans contracter le virus, a expliqué le directeur général du COC. Personne n’a envie d’arriver en Chine et de se voir obligé de rester plusieurs semaines en quarantaine. » David Shoemaker ne s’en cache pas : le COC n’hésitera pas à renoncer aux Jeux de Pékin s’il estime que la sécurité de ses athlètes n’y sera pas assurée. Les Canadiens l’avaient fait au printemps 2020, annonçant qu’ils n’enverraient pas de délégation au Japon, avant la décision du CIO et des Japonais de reporter d’une année les Jeux de Tokyo. Ils se disent aujourd’hui prêts à répéter la même démarche.