Casse-tête en vue pour le COJO Paris 2024. Selon une information de Radio France et de L’Equipe, le site temporaire des épreuves de tir à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, pourrait être rayé de la carte des Jeux. En cause, une série de problèmes découverts sur l’ancien terrain militaire où doit être installé le stand de tir. Le préfet de la région Ile-de-France, Marc Guillaume, l’a écrit dans un courrier adressé à Tony Estanguet, le président du COJO : le projet nécessite des enquêtes environnementales, en raison notamment d’une réglementation relative à la protection des espèces protégées et à la loi sur l’eau. Selon le préfet, les enquêtes pourraient conclure à un impact sur l’environnement, lequel risquerait d’entraîner des contentieux et retarder l’installation du site de compétition de douze mois. Les délais étant serrés, le COJO pourrait alors se retrouver dans une situation délicate. Par ailleurs, les contraintes imposées par la classification Natura 2000 du site obligeraient à réduire de trois à deux le nombre de lieux de compétition, une modification incompatible avec les exigences de la Fédération internationale de tir. En clair, le projet de disputer le tir à La Courneuve a pris du plomb dans l’aile, même s’il n’est pas encore définitivement écarté. A en croire Radio France, un plan B serait déjà sur la table. Il prévoirait une délocalisation de la discipline au Centre National du Tir sportif de Châteauroux-Déols, dans le département de l’Indre, un complexe déjà existant où ont eu lieu plusieurs compétitions internationales. Il est situé à environ 270 kilomètres de Paris. Dans un tel scénario, la Seine-Saint-Denis perdrait un nouveau site olympique. Le département francilien a déjà vu trois sports initialement prévus sur son territoire – la natation course, le badminton et le volley-ball – lui échapper à l’occasion de la refonte de la carte des sites de compétition.
— Publié le 21 janvier 2022