L’unité politique autour des Jeux de Paris 2024 serait-elle en train de se fissurer ? Le président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, le socialiste Stéphane Troussel (photo ci-dessus), ne décolère pas depuis qu’il a appris dans la presse le projet du comité d’organisation de délocaliser hors de son département les épreuves olympiques de tir. Dénonçant une « méthode déplorable », il en veut au COJO tant sur la forme que sur le fond. « Il faut faire avec nous et pas dans notre dos ! Nous ne sommes pas une variable d’ajustement », a-t-il expliqué lundi 24 janvier à l‘AFP. Stéphane Troussel demande aux organisateurs de mettre en place au plus vite une réunion « pour lever les ambiguïtés ». Elle devrait se tenir cette semaine. Pour rappel, les épreuves de tir des Jeux de Paris 2024 sont prévues à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, sur un ancien terrain militaire en cours de dépollution. Mais dans un récent courrier au COJO, la préfecture de Seine-Saint-Denis a alerté Tony Estanguet et son équipe sur les risques environnementaux du projet, les possibles recours et le retard qui pourrait en découler. Un dépassement budgétaire serait également évoqué. Face à un tel scénario, le COJO a déjà planché sur un plan B. Evoquant la nécessité de « tenir le planning« , le comité d’organisation aurait mené une mission d’inspection à Châteauroux, au Centre national du tir sportif. Cet équipement permanent, où ont eu lieu plusieurs compétitions internationales, serait placé en tête de liste pour suppléer le site temporaire de La Courneuve. Au grand dam de Stéphane Troussel. La Seine-Saint-Denis, placée en phase de candidature au coeur du dispositif des Jeux de Paris 2024, a perdu la natation course, le volley-ball et le badminton. Elle a récupéré l’un des quatre sports additionnels, l’escalade.
— Publié le 25 janvier 2022