Les Chinois ne perdent pas le rythme. Fidèles au timing annoncé, ils ont officiellement ouvert ce jeudi 27 janvier, à huit jours et une poignée d’heures de la cérémonie d’ouverture, les trois villages des athlètes des Jeux de Pékin.
Les portes ont été poussées en début de matinée à l’entrée des villages de Pékin, Yanging et Zhangjiakou. Les premières délégations sont annoncées pour l’après-midi même. L’équipe japonaise féminine de hockey sur glace devrait prendre ses quartiers dans les immeubles du village de Pékin avant le début de la soirée.
Les villages sont ouverts, donc. A l’heure dite. Sans l’once d’un retard. Le planning des arrivées, en revanche, s’annonce encore très flou et incertain. Depuis quelques jours, les reports de voyage se succèdent sans marquer de pause parmi les délégations étrangères.
En cause, la pandémie de COVID-19. La nouvelle flambée des cas de coronavirus sème une sérieuse pagaille dans les équipes olympiques, à quelques jours ou heures des premiers départs pour la Chine. Tous les pays ne sont pas touchés, mais beaucoup voient leurs effectifs bousculés par la crise sanitaire.
Six joueurs de l’équipe masculine tchèque de hockey sur glace ont été testés positifs au coronavirus, a confié le sélectionneur national, Filip Pešán. Ils font partie d’un groupe de 12 joueurs issus de la KHL russe (Kontinental Hockey League), la deuxième ligue professionnelle au monde après la NHL nord-américaine. Selon le coach, aucun des joueurs testés positifs ne présente le moindre symptôme, mais ils ont tous été placés en isolement dans un hôtel situé près du centre d’entraînement de l’équipe nationale à Prague.
La République tchèque a composé une équipe de 24 personnes pour le tournoi olympique, mais elle a prévu un plan B, avec un groupe de 30 remplaçants susceptibles d’être intégrés à l’effectif. Un premier contingent de joueurs doit s’envoler pour Pékin ce jeudi 27 janvier. Le reste de l’équipe rejoindra la Chine plus tard, en fonction des résultats négatifs aux tests anti-COVID-19.
La Norvège est également durement touchée par la pandémie. Deux des vedettes féminines de son équipe de ski de fond, Heidi Weng et Anne Kjersti Kalvå, ont contracté le virus lors d’un stage d’entraînement dans la station italienne de Seiser Alm. Elles sont actuellement en isolement en Norvège.
Selon le manager de l’équipe de ski de fond, Espen Bjervig, leur participation aux Jeux olympiques est désormais très incertaine. Heidi Weng et Anne Kjersti Kalvå resteront en isolement pendant 10 jours, jusqu’au 3 février, soit la veille de la cérémonie d’ouverture. Les compétitions de ski de fond doivent débuter le samedi 5 février. Les deux fondeuses étaient censées s’envoler pour Pékin ce jeudi 27 janvier.
La Russie a déjà mis quelques noms entre parenthèses parmi sa délégation dite des « Athlètes du comité olympique de la Russie ». Un joueur de hockey sur glace, Artem Anisimov, a été testé positif. Il a été écarté du groupe, isolé de l’équipe et placé sur la liste des remplaçants. Sa participation n’est pas encore exclue, mais elle s’annonce très compromise. Selon les médias russes, le joueur se sent en bonne forme, mais il doit s’entraîner seul.
Mardi 25 janvier, la Fédération russe de patinage artistique a annoncé le renoncement forcé du triple champion national, Mikhail Kolyada, contrôlé positif au COVID-19. Il ne disputera pas les Jeux de Pékin. Son remplaçant a déjà été désigné. Il prépare son paquetage.
Nikita Tregubov, médaillé d’argent en skeleton aux Jeux de PyeongChang 2018, a lui aussi été victime du virus. Le Russe a été éloigné du camp d’entraînement des lugeurs, bobeurs et spécialistes du skeleton à Sotchi, sur la piste des Jeux d’hiver en 2014, dans l’attente d’un éventuel départ pour Pékin.
Côté américain, l’équipe olympique se révèle plutôt épargnée. Mais un bobeur, Josh Williamson, a été testé positif au coronavirus dimanche dernier. Il ne pourra pas voyager avec le reste de son groupe, ce jeudi 27 janvier. Son billet d’avion a été mis en stand-by dans l’attente des tests à venir.
« Il y a des vols ultérieurs pour Pékin tout au long des Jeux olympiques, en prévision de ce genre de problèmes, a-t-il expliqué sur les réseaux sociaux. J’ai seulement besoin de plusieurs résultats négatifs consécutifs pour être sur l’un d’eux. »
A l’inverse des fondeuses norvégiennes, Josh Williamson n’est pas encore pressé par le temps. L’épreuve olympique de bob à deux se disputera les 14 et 15 février, soit 10 jours après la cérémonie d’ouverture.