La commission ad hoc du Tribunal arbitral du sport (TAS) a rejeté son appel dans l’affaire Kamila Valieva. Mais le CIO n’entend pas baisser les bras et accepter sa défaite. L’instance olympique n’a pas attendu le début de la compétition féminine de patinage artistique, prévu mardi 15 février avec le programme court, pour annoncer via un communiqué que sa commission exécutive avait décidé « qu’il ne serait pas approprié d’organiser la cérémonie de remise des médailles pour l’épreuve de patinage artistique par équipes pendant les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin 2022« . La raison : la cérémonie en question inclurait une athlète, Kamila Valieva, « dont un échantillon A s’est révélé positif d’un côté, mais dont le cas de violation des règles antidopage n’a pas encore été établi de l’autre« . Autre décision, encore plus radicale : aucune cérémonie ne sera organisée à Pékin pour l’épreuve féminine individuelle si la jeune patineuse russe terminait parmi les trois premières. Ni remise de bouquets ni distribution de médailles. Une décision étrange, qui aurait également pour effet de pénaliser les deux autres médaillées. Le CIO explique également demander à l’ISU « de permettre à une 25e concurrente de participer au programme libre de patinage artistique féminin le 17 février, au cas où Kamila Valieva serait classée dans les 24 premières patineuses du programme court » deux jours plus tôt. Enfin, l’instance olympique précise que des cérémonies de remise de médailles seront organisées « dans des conditions de dignité« , une fois que le cas de Kamila Valieva aura été tranché. Le message est clair : même débouté par le TAS, le CIO reste le maître des Jeux.
— Publié le 14 février 2022