Changement de direction pour la Fédération internationale de natation (FINA). Réuni cette semaine, son bureau exécutif a pris la décision de bannir les nageurs russes et biélorusses des compétitions internationales, dont les championnats du monde prévus du 18 juin au 3 juillet 2022 à Budapest, en Hongrie. En soi, rien de très surprenant, le mouvement olympique ayant majoritairement adopté la même position. Mais la FINA avait initialement décidé que les athlètes de ces deux pays seraient autorisés dans ses compétitions sous couvert de neutralité. Une position qui en avait choqué plus d’un dans le monde de la natation. La fédération suisse, notamment, avait officiellement annoncé qu’elle renoncerait aux Mondiaux de Budapest si les Russes et Biélorusses étaient présents. La fédération allemande lui avait emboîté le pas. Face à la menace d’un boycott partiel de son événement majeur, la FINA a donc fait marche arrière. L’instance a également retiré à la Russie l’accueil des compétitions qu’elle devait organiser, dont les Mondiaux en petit bassin, prévus du 17 au 22 décembre 2022 à Kazan. Elle a également ouvert une procédure disciplinaire contre le nageur russe Evgeny Rylov (photo ci-dessus), champion olympique sur 100 et 200 m dos. Il lui est reproché sa « participation présumée à un rassemblement pro-guerre au stade Loujniki à Moscou », organisé en fin de semaine passée. Evgeny Rylov, lâché par son équipementier, la marque Speedo, pour son soutien à l’invasion russe en Ukraine, n’était pas le seul médaillé olympique présent. Les patineurs artistiques Victoria Sinitsina, Nikita Katsalapov, Evgenia Tarasova et Vladimir Morozov ; le skieur de fond Alexander Bolshunov ; et les sœurs jumelles de la gymnastique rythmique Dina et Arina Averina, ont tous été vus au stade Loujniki de Moscou pendant la manifestation pro-Poutine.
— Publié le 24 mars 2022