Les affaires reprennent pour le CIO. Elles reprennent même en grand. L’instance olympique annonce avoir accueilli un nouvel hôte à sa table pour les dîners de gala. Un nouveau membre du cercle étroit des partenaires mondiaux du programme de marketing TOP.
Le nouveau venu n’est pas un inconnu dans le mouvement olympique. Son nom : Deloitte. Un costaud : 345.000 employés dans le monde, 50 milliards de dollars de revenus en 2021, une présence dans 150 pays sur la planète. Le CIO l’explique dans un communiqué : la firme britannique « fournit des services d’audit et d’assurance, des services fiscaux et juridiques, ainsi que des services de conseil, notamment en matière de finances et de risques, à près de 90 % des entreprises du Fortune Global 500 et à des milliers de sociétés privées« . Une belle prise, donc.
Le contrat entre le CIO et Deloitte a été conclu pour une période de dix ans. Il couvre cinq éditions des Jeux, depuis Paris 2024 jusqu’à Brisbane 2032, en passant par Milan-Cortina 2026, Los Angeles 2028 et une édition des Jeux d’hiver en 2030 non encore attribuée.
Le montant du contrat n’a pas été dévoilé. Ils ne le sont jamais. Mais les deux parties ont levé le voile sur la nature de l’engagement de la firme britannique dans le mouvement olympique. Il ne sera pas seulement financier.
Deloitte « mettra à profit sa grande expérience en matière de conseil en gestion et en affaires pour contribuer à améliorer et à sécuriser l’écosystème numérique du CIO« . Le nouveau partenaire mettra à disposition « une équipe mondiale dotée d’un large éventail de compétences en termes de conseil en gestion et en affaires« . Il aidera le mouvement olympique à « progresser sur les défis majeurs identifiés dans l’Agenda olympique 2020+5 en matière de gouvernance d’entreprise, de stratégie, de durabilité, de diversité, d’équité et d’inclusion, ainsi que de soutien et de bien-être des athlètes. »
Enfin, Deloitte accompagnera le CIO dans sa stratégie de transformation numérique. La firme se penchera notamment sur la « personnalisation de l’expérience des fans« , l’amélioration des services numériques, la connexion du public dans le monde entier et le développement de l’attrait des Jeux Olympiques d’une édition à l’autre. Pas moins.
Avec ce contrat d’une décennie, Deloitte monte d’un étage. La firme multinationale s’était déjà fait les dents avec une très respectable série de partenariat d’un niveau inférieur, signés avec les Jeux de Los Angeles 2028, le Comité olympique canadien, les Comités olympique et paralympique allemands, les comité olympiques irlandais et polonais, le Comité olympique et paralympique des États-Unis. La voilà désormais installée au sommet de la pyramide du marketing olympique.
Pour le CIO, l’arrivée de Deloitte sonne comme une très bonne affaire. Elle illustre l’attrait toujours aussi fort des Jeux et du mouvement olympiques parmi les géants de l’économie. Jiri Kejval, le président de la commission du marketing du CIO, ne ne s’y trompe pas : « La relation entre Deloitte et le mouvement olympique montre clairement en quoi le programme des partenaires olympiques mondiaux continue d’attirer les plus grands noms du monde des affaires. Et l’engagement de Deloitte à fournir une expertise de classe mondiale au mouvement olympique prouve que le programme TOP est une opportunité unique. »
Le CIO n’avait plus annoncé de nouveaux contrats pour son programme TOP depuis le mois de juin 2019 et la signature d’un accord de 12 ans avec Coca-Cola, un historique du sponsoring olympique, et le producteur chinois de produits laitiers Mengniu. Son montant était estimé à 3 milliards de dollars.
Les autres membres du programme TOP sont Airbnb, Alibaba, Allianz, Atos, Bridgestone, Intel, Omega, Panasonic, Procter & Gamble, Samsung, Toyota et Visa.