Plus de doute possible : la situation de dirigeant est devenue nettement plus confortable que celle d’athlète pour les citoyens russes depuis le début de l’invasion en Ukraine. Preuve en a encore été donnée cette semaine au congrès de l’UEFA à Vienne, en Autriche. Un représentant de la Russie a été autorisé à participer au rendez-vous annuel de l’instance européenne du football, mercredi 11 mai, malgré la suspension jusqu’à nouvel ordre des clubs et équipes nationales russes de toutes les compétitions internationales. Selon un porte-parole de l’UEFA, le « secrétaire général de l’Union de football de Russie (Aleksandr Alaev, ndlr) a participé au Congrès aujourd’hui à Vienne ». La veille, le président de la Fédération russe de football, Alexander Dyukov, avait pris part à la réunion du comité exécutif de l’instance. Le président de l’UEFA, le Slovène Aleksander Ceferin, a expliqué plus tard en conférence de presse, à propos de la décision de suspendre les clubs et équipes russes : « Nos sanctions ont été dures pour les athlètes, je suis désolé pour eux, mais dans une situation comme celle-ci, il n’y avait pas d’autres solutions. Nous verrons à l’avenir. Ce que j’espère, et ce que nous espérons tous, c’est que cette folie s’arrête le plus vite possible. » L’UEFA n’est pas la seule organisation du mouvement sportif à bannir les athlètes mais autoriser les dirigeants russes. Le CIO a montré l’exemple en « recommandant » aux fédérations internationales de suspendre les sportifs russes, mais l’instance olympique n’a pas exclu ses quatre membres, dont deux actifs (Yelena Isinbayeva et Shamil Tarpischev), portant un passeport russe.
— Publié le 12 mai 2022