World Rugby passe à l’offensive. L’instance internationale basée à Dublin annonce sa décision d’expérimenter un nouveau règlement censé limiter les possibilités d’accès au terrain pour le personnel non joueur. En clair, pour les coachs, afin de les empêcher de profiter des pauses dans le jeu, notamment pour s’hydrater, pour parler aux joueurs et dispenser des consignes. L’expérimentation doit débuter le 1er juillet prochain. Elle concernera toutes les rencontres internationales. Officiellement, cet essai sera utilisé pour améliorer la « fluidité » des matchs en réduisant les arrêts de jeu non indispensables, et cela sans compromettre la santé des joueurs. « Nous prenons des mesures concrètes pour améliorer le déroulement des matchs, explique Mark Harrington, le responsable de la protection des joueurs au sein de World Rugby. Ce sera la première fois que des équipes sur le terrain de jeu pourront être sanctionnées pour les actions de ceux qui ne sont pas directement impliqués dans le match« . Selon le projet de nouveau règlement, les équipes pourront avoir jusqu’à deux porteurs d’eau, mais ils ne pourront pas être des membres du staff technique. Ils ne pourront pénétrer sur le terrain que deux fois par mi-temps, à des points convenus avec les officiels du match, uniquement lors d’un arrêt de jeu ou après un essai. Une pénalité sera accordée à l’équipe adverse si le personnel d’encadrement tente de « jouer ou toucher le ballon pendant qu’il est en jeu » ou s’il s’approche ou s’adresse aux officiels, à moins qu’il ne s’agisse de personnel médical. La décision de World Rugby intervient après la polémique suscitée par le directeur du rugby sud-africain, Rassie Erasmus, qui a outrepassé son rôle de porteur d’eau pour donner des conseils aux joueurs, l’an passé, lors de la série de tests des Springboks contre les Lions britanniques et irlandais.