Sensation au congrès extraordinaire de la Fédération internationale de natation (FINA), dimanche 19 juin à Budapest. En marge des championnats du monde, l’instance a voté à une écrasante majorité (75,1 %) la création d’une nouvelle politique relative à l’inclusion. Elle devrait conduire à la création d’une catégorie dite « ouverte« , où pourront concourir les athlètes transgenres. Ces nouvelles règles ont été adoptées après une présentation devant le congrès par les représentants d’un groupe de travail formé en novembre 2021. Il était composé d’athlètes, de scientifiques, de juristes et de spécialistes des droits humains. Un nouveau groupe de travail sera maintenant appelé à étudier au cours des six prochains mois la façon de mettre en place concrètement cette nouvelle catégorie ouverte dans les compétitions. Le président de la FINA, le Koweïtien Husain Al-Musallam, l’explique dans un communiqué : « La FINA accueillera toujours chaque athlète. La création d’une catégorie ouverte signifie que tout le monde aura la possibilité de concourir à un niveau d’élite. Cela n’a jamais été fait auparavant. La FINA devra donc montrer la voie. » Le timing de cette décision ne doit rien au hasard. Il s’explique par l’affaire Lia Thomas, une nageuse transgenre américaine sacrée à la mi-mars sur 500 yards aux championnats NCAA. Née de sexe masculin, elle est devenue la première transgenre à remporter un titre universitaire en natation. Sa victoire a ouvert un vaste débat, aux Etats-Unis et dans le monde de la natation. Beaucoup ont suggéré que son passé dans les compétitions masculines lui conférait un avantage physiologique.