La semaine s’annonçait calme pour le COJO Paris 2024, coincée entre le pont du 14 juillet et la marque à venir, mardi 26 juillet, de J – 2 ans avant l’ouverture des Jeux olympiques. Mais l’actualité a frappé trois fois à sa porte en une seule journée, jeudi 21 juillet. Une actualité politique et commerciale. Le sport viendra plus tard.
Les affaires, d’abord. Le COJO n’a pas encore annoncé son prochain partenaire premium (le groupe de luxe LVMH ?), pointé du doigt comme une impérieuse nécessité dans le récent rapport du comité d’audit présidé par Jacques Lambert, mais il s’est déjà déniché deux parrains pour le relais de la flamme. Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne parraineront en 2024 le long périple du flambeau à travers la France, tout au long d’un parcours actuellement encore en construction.
Les deux parrains n’en sont en réalité qu’un seul, les deux réseaux bancaires appartenant à la même entité, BPCE, déjà engagée dans l’aventure des Jeux de Paris 2024. Le groupe est même entré dans l’histoire comme le premier partenaire premium du COJO, annoncé en septembre 2018, avant même l’ouverture officielle de la campagne de marketing national.
L’engagement des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne « permettra de faire vivre en région cet événement exceptionnel qui débutera au printemps 2024 et donnera le coup d’envoi de cette célébration jusqu’aux Jeux de Paris 2024« , explique un communiqué du groupe bancaire. Les deux parrains annoncent vouloir permettre à leurs clients, sociétaires, collaborateurs et au grand public de « prendre une part active aux célébrations qui se dérouleront dans les régions françaises« .
BPCE ne devrait pas rester longtemps le seul parrain du relais de la flamme. Il pourrait être rejoint par un ou plusieurs partenaires mondiaux du CIO, membres du programme TOP. Pour les Jeux de Tokyo 2020, Toyota et Coca-Cola avaient partagé avec des entreprises japonaises le parrainage du parcours de la flamme.
La politique, maintenant. Amélie Ouéda-Castéra, la nouvelle ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, avait annoncé lors du conseil d’administration du COJO, le 12 juillet dernier, la volonté d’Emmanuel Macron de réunir avant la fin du mois de juillet les acteurs du projet. Le chef de l’Etat a confirmé jeudi que la réunion se tiendrait bien lundi 25 juillet à l’Elysée. Il s’agira d’une « réunion de chantier avec les services de l’Etat » pour faire un point d’étape sur la préparation.
« On a beaucoup d’enjeux, l’accès aux événements, la billetterie, des enjeux de préparation de nos sportifs, de bonnes conditions pour l’ensemble des délégations, de sécurité, d’organisation et de finalisation des travaux, a expliqué Emmanuel Macron sur France 2, en marge de sa présence sur l’étape du Tour de France à Hautacam, dans les Hautes-Pyrénées (photo ci-dessus). Lundi, je fais une réunion de chantier avec les services de l’Etat : les ministres, car plusieurs d’entre eux sont nouveaux et c’est important de remobiliser ; l’ensemble des services de l’Etat, les préfets, celles et ceux qui sont chargés de la sécurité, les équipes techniques ».
A l’évidence, le président de la République souhaite mettre plus régulièrement le nez dans le dossier Paris 2024, à deux ans de l’échéance. Il a expliqué jeudi sa volonté de procéder à la rentrée à un autre « point d’étape« , mais cette fois avec les élus. « Beaucoup sont concernés : évidemment la ville de Paris, la métropole, la Région, a détaillé Emmanuel Macron. Mais ce sont des territoires de la France entière qui sont concernés par les JO : Marseille, la Polynésie française… »
Une reprise en mains ? Le chef de l’Etat ne le présente pas ainsi. Dans les Pyrénées, il a assuré que la préparation était au « bon niveau« . Mais il insiste : « On sait ce qu’il faut renforcer, on sait les points où l’on doit tout sécuriser, tout verrouiller. C’est maintenant un contre-la-montre, et c’est en équipes« .
Toujours au rayon politique, l’arrivée d’un nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, 58 ans. Appelé à remplacer Didier Lallement, il a été présenté officiellement jeudi 21 juillet par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. Sa mission : mettre en musique la sécurité des Jeux de Paris 2024 après l’échec retentissant de la dernière finale de la Ligue des Champions au Stade de France.
Le message délivré au nouveau préfet par Gérald Darmanin, se veut sans ambiguïté : « Vous serez le préfet de police en charge des JO, et toute la préfecture de police doit être tournée vers cette objectif. L’organisation prochaine de la Coupe du Monde de rugby 2023 et des Jeux olympiques et paralympiques constituent des enjeux majeurs et je vous demande dès aujourd’hui de veiller à la mobilisation générale de toutes les ressources de la préfecture de police« .