Après l’annonce, les réactions. Les autorités guinéennes ne font pas mystère de leur déception, et même d’une certaine incompréhension, après la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de leur retirer l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations en 2025. « C’est une déception parce que, encore une fois, comme dans beaucoup d’organisations internationales, le lobby financier est plus puissant que les réalités, a confié à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo. Nous sommes à presque trois ans de l’échéance. Les plus grands stades aujourd’hui qu’on construit se construisent en 24 mois. L’idée de dire qu’il n’est pas possible de réaliser en 24 mois toutes ces infrastructures, c’est un préjugé. Malheureusement, c’est comme cela que le football est géré. Ce n’est pas seulement sportif, il y a d’autres réalités qui entrent dans les décisions« . Pas question, pour autant, de refermer complètement le dossier. La Guinée peut tirer un trait sur la CAN 2025, mais elle ne renonce pas à recevoir à plus long terme un événement sportif majeur. « La bonne nouvelle pour nous est que le président est décidé à poursuivre les investissements qui sont annoncés dans les infrastructures routières et immobilières, explique Gaoual Diallo. Pour être champion, il faut tomber plusieurs fois mais se relever chaque fois. Nous prenons cela comme un défi pour les Guinéens de faire en sorte que leur pays puisse remplir des critères qui permettent d’organiser une compétition.«
— Publié le 4 octobre 2022