Le feuilleton de la crise au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) vient de connaître un nouvel épisode. Il était peu attendu. L’AFP rapporte que sa présidente, Brigitte Henriques, a porté plainte pour « violences psychologiques » contre Didier Séminet, l’ancien secrétaire général de l’instance, révoqué le mois dernier. Jusque-là seulement interne, l’affaire devient donc également judiciaire. Dans sa plainte, déposée peu après la mi-septembre, Brigitte Henriques décrit les altercations ou échanges avec son ancien secrétaire général. Parmi eux, une discussion au retour des Jeux d’hiver de Pékin 2022, où Didier Séminet « s’est adressé à moi violemment en me menaçant« . Elle explique être « choquée, impactée autant physiquement que moralement, tant sur le fond que sur la forme, par ces attaques envers la première femme présidente du CNOSF« . Sollicitée, Brigitte Henriques a répondu brièvement, lundi 3 octobre : « Je ne ferai aucun commentaire. J’ai effectivement déposé plainte, mais je laisse désormais la justice faire son travail« . L’ancienne vice-présidente de la Fédération française de football (FFF) n’était pas à son bureau au comité national olympique en ce début de semaine. Elle est en arrêt maladie en raison de cette situation. De son côté, Didier Séminet explique avoir découvert dans la presse l’existence d’une plainte à son encontre. Il dit « tomber des nues » : « C’est quelque chose dont elle ne m’a jamais parlé. Cela ne faisait pas partie des griefs dont elle m’avait fait part« . Son avocat a laissé entendre qu’il pourrait à son tour saisir la justice. « Monsieur Didier Séminet nie avec force ces allégations qui relèvent manifestement de la dénonciation calomnieuse, voire de la diffamation publique, explique-t-il dans un communiqué. Monsieur Didier Séminet se réserve donc le droit de toute suite qu’il jugerait utile ». Un conseil d’administration du CNOSF est prévu le 12 octobre. Il s’annonce houleux.
— Publié le 4 octobre 2022