La série continue. Elle prend la route. Après l’aviron, le tennis de table, la natation, le skateboard et BMX, la gymnastique et le goalball, puis la voile, FrancsJeux poursuit son tour d’horizon des disciplines olympiques et paralympiques des Jeux de Paris 2024. En donnant, une semaine sur deux, la parole aux sport managers du comité d’organisation. Au tour de la Française Anne Le Page (photo ci-dessus), en charge du cyclisme et paracyclisme, le troisième sport du programme des Jeux en nombre d’athlètes et de médailles.
FrancsJeux : Votre vie avant le COJO Paris 2024 ?
Anne Le Page : J’étais directrice des activités sportives à la Fédération française de cyclisme (FFC), un poste que j’ai occupé pendant cinq ans, jusqu’à mon arrivée au COJO. Avant cela, je travaillais pour la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, où j’étais en charge des grands événements et équipements sportifs, dont le Vélodrome national.
Votre expérience passée des Jeux olympiques ?
Elle est récente, puisqu’elle remonte aux Jeux de Tokyo 2020. J’avais déjà intégré le COJO Paris 2024, pour lequel j’ai pu participer au programme des observateurs. Pendant trois semaines, j’ai vécu les Jeux de l’intérieur, sur tous les sites du cyclisme et dans chacune des disciplines. J’ai pu échanger au quotidien avec mes collègues et homologues de l’UCI et du comité d’organisation japonais.
Un souvenir marquant des Jeux ?
Non pas un seul, mais deux souvenirs, très distants dans le temps. Le premier est la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver d’Albertville en 1992. Le second est récent, puisqu’il concerne les Jeux de Tokyo 2020. La présence des spectateurs pendant la première épreuve sur route du cyclisme, la course en ligne, a été une surprise pour tout le monde. Voir les Japonais se masser le long du parcours, alors que les Jeux se déroulaient par ailleurs à huis clos, a été un moment très émouvant pour tous les acteurs de l’épreuve.
Le dossier en tête de la pile sur votre bureau ?
Deux dossiers m’occupent beaucoup actuellement. Le premier est la construction de la piste de VTT, sur la colline d’Elancourt, dans les Yvelines. Son aménagement est désormais lancé. Le second concerne les épreuves sur route. Nous préparons la validation du parcours des courses, olympiques et paralympiques. Pour cela, nous devons rencontrer les communes concernées. Le processus prend du temps, il est très stratégique. Nous finalisons les rencontres avec les communes et avec l’UCI. La validation finale reviendra à l’UCI.
Les sites du cyclisme : leurs atouts, les défis dans la perpective des Jeux ?
Avec ses nombreuses disciplines, le cyclisme va être disputé sur un grand nombre de sites. Certains comptent parmi les plus iconiques du dispositif, pour lesquels nous devons réaliser un travail très fin, d’autant que nous les partageons avec d’autres disciplines : l’Esplanade des Invalides pour le départ du contre-la-montre, partagée avec le tir à l’arc ; le Pont Alexandre III pour l’arrivée du contre-la-montre, un site commun avec le triathlon ; et enfin le Pont d’Iena, un site commun avec la marche athlétique, utilisé pour la course en ligne. A cela, il faut ajouter la Place de la Concorde, le site des sports urbains, pour le BMX freestyle. Le Vélodrome national à Saint-Quentin-en-Yvelines, pour la piste et le BMX racing, est déjà existant, mais nous le traitons comme un site unique. La colline d’Elancourt est en construction pour accueillir les épreuves de VTT, nous voulons y présenter de très belles courses et laisser un héritage après les Jeux. Enfin, les parcours des épreuves sur route vont traverser un grand nombre de communes. Le défi sera d’engager au maximum la population des villes impliquées.
Paris 2024 sera une réussite pour le cyclisme si…
Avec nos sept disciplines olympiques et paralympiques, nous espérons rendre les Jeux de Paris 2024 inoubliables pour tous les acteurs de l’événement. Les athlètes bien sûr, mais aussi les volontaires, le public, l’organisation… Chacun doit pouvoir participer pleinement à l’aventure, dans son rôle, avec la volonté d’apporter sa pierre à l’édifice.