A moins d’un mois du Mondial de football 2022 au Qatar (20 novembre au 18 décembre), l’émir du Qatar passe à l’offensive. Il s’en prend au torrent de critiques dont l’Etat du Golfe est l’objet depuis des mois, portant tout à la fois sur les droits humains, l’écologie ou encore l’accueil des visiteurs étrangers. Selon l’émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani (photo ci-dessus), le Qatar est victime d’une campagne de dénigrement « sans précédent« . Pas faux. « Depuis que nous avons eu l’honneur d’accueillir la Coupe du Monde, le Qatar a été la cible d’une campagne sans précédent qu’aucun autre pays hôte n’a subi, a-t-il expliqué mardi 25 octobre pendant un discours devant le conseil législatif à Doha. Au départ, nous avons traité ce sujet en toute bonne foi, et nous avons même considéré que certaines critiques étaient positives et utiles, nous aidant à développer des aspects qui devaient l’être. Mais il nous a vite semblé clair que la campagne persiste, s’étend, qu’il y a des calomnies et du deux poids deux mesures, atteignant un niveau d’acharnement qui a amené beaucoup de gens à s’interroger, malheureusement, sur les véritables raisons et motivations de cette campagne« . Ses déclarations publiques, plutôt rares, le démontrent sans ambiguïté : l’émir est agacé par les critiques systématiques. Et même plus que cela. On le comprend. Il l’a répété mardi dans son allocution : le Mondial 2022 sera l’occasion de montrer « qui nous sommes, non seulement la force de notre économie et de nos institutions, mais aussi notre identité. La Coupe du Monde est un grand test pour un pays de la taille du Qatar, qui impressionne le monde entier par ce qu’il a déjà accompli« .
— Publié le 26 octobre 2022