Audition très sécuritaire pour Gérald Darmanin, mardi 25 octobre, devant les commissions de la Culture et des Lois du Sénat. Le ministre français de l’Intérieur a détaillé sans se priver de chiffres les moyens qui seront déployés pour assurer la sécurité des Jeux de Paris 2024. Sur le papier, le dispositif impressionne. Mais il n’en fallait pas moins pour rassurer les élus après le fiasco de la dernière finale de la Ligue des Champions. Gérald Darmanin a expliqué que 30.000 policiers et gendarmes seraient déployés chaque jour pendant l’événement olympique, un chiffre moyen qui pourra augmenter pour atteindre 45.000 pendant les journées les plus importantes, dont celle de la cérémonie d’ouverture. Pour cette première soirée des Jeux, où la jauge des spectateurs a été confirmée à 600.000 personnes par le ministre de l’Intérieur (100.000 assises sur les quais bas, 500.000 debout sur les quais hauts), une « billetterie gratuite obligatoire » sera mise en place. Un dispositif censé éviter, ou au moins réduire, le risque de bousculade au moment où la zone des spectateurs sera ouverte avant le début de la cérémonie.Pour cette soirée dans Paris, 35 000 forces de l’ordre seront mobilisées, plus 3.000 agents privés de sécurité mis à la disposition par le comité d’organisation. Pour faire face à un manque de personnel, Gérald Darmanin a expliqué la ville de Paris avait pour objectif de recruter 3.000 policiers municipaux d’ici l’année 2024, et qu’il n’y aurait pas de congés accordés, « sauf exception« , pour les forces de l’ordre durant la période des Jeux. Dans le même temps, tous les événements culturels ou sportifs seront annulés ou reportés pendant le rendez-vous olympique. Autre décision : une mobilisation globale des autres services de l’Etat dédiés à la sécurité, dont la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Enfin, Gérald Darmanin a annoncé avoir demandé aux préfets de région concernés par les Jeux de préparer des « plans zéro délinquance » sur leurs sites olympiques. Dès l’année 2023, 5.500 opérations anti-délinquance, dont 3.500 en Ile-de-France, seront menées pour tester le dispositif.
— Publié le 26 octobre 2022