La course aux Jeux d’hiver en 2030 change de tournure. Réduite à deux candidats après le retrait en fin de semaine passée des Canadiens de Vancouver, elle s’annonce plus que jamais comme une bataille entre Sapporo et Salt Lake City. Mais, surprise, les Américains ne semblent plus autant hésiter entre deux éditions du rendez-vous hivernal, 2030 et 2034. Fraser Bullock, le président du comité de candidature de Salt Lake City-Utah, l’a assuré mardi 1er novembre au terme d’une réunion du conseil stratégique : le CIO peut compter sur Salt Lake City en cas de besoin. « Nous cherchons à accueillir les Jeux d’hiver soit en 2030, soit 2034, selon ce qui est dans le meilleur intérêt des mouvements olympique et paralympique de l’Utah, a-t-il expliqué. Il est évident qu’avec moins de villes en compétition, cela ouvre plus de possibilités pour nous. Nous devrons voir comment le CIO s’y prend, mais nous espérons que nous obtiendrons l’un de ces Jeux. Le processus à venir est axé sur 2030 et nous y participerons pleinement. » Le message est clair : Salt Lake City ne veut pas écarter l’option 2030, même si la concurrence commerciale avec Los Angeles 2028 rendrait plus difficile sa campagne de marketing. Les Américains l’ont compris : le retrait de Vancouver, et les difficultés actuelles de Sapporo, confronté à l’impact du scandale de corruption des Jeux de Tokyo 2020, peuvent servir leur cause. Pas question pour Salt Lake City, donc, de ne pas tenter sa chance à fond. Prochaine étape, pour les deux villes en lice : une réunion de la commission de futurs hôtes du CIO, dirigée par le Roumain Octavian Morariu. Elle est prévue le 22 novembre et discutera des recommandations à faire à la commission exécutive. Japonais et Américains y seront normalement conviés, mais à distance, pour une présentation de leur dossier.
— Publié le 2 novembre 2022