Le Qatar ne cédera pas. A moins de trois semaines de l’ouverture du Mondial de football 2022, les autorités de l’Etat du Golfe rejettent la demande de plusieurs ONG internationales de créer un fonds d’indemnisation pour les migrants tués ou blessés sur les chantiers des stades. Le ministre du Travail, Ali ben Samikh Al-Marri, l’a expliqué sans nuance à l’AFP, alors que l’idée semblait plutôt acceptée par la FIFA. « Chaque mort est une tragédie, mais il n’y a pas de critères pour établir ce fonds, suggère le ministre qatari. Où sont les victimes ? Avez-vous les noms ? » Sauf improbable retournement de situation, l’idée proposée notamment par Human Rights Watch et Amnesty International ne sera pas concrétisée. Les deux ONG mènent campagne depuis des mois pour faire plier le Qatar et la FIFA. Elles ont même proposé que le montant du fonds soit égal au total des primes qui seront distribuées aux pays qualifiés, soit 440 millions de dollars. En réponse, le ministre qatari du Travail évoque la création en 2018 d’un fonds d’indemnisation pour les travailleurs ne percevant pas leur salaire. Pour la seule année 2022, il aurait permis de distribuer 320 millions d’euros. « Si une personne ayant droit à une indemnisation ne l’a pas reçue, qu’elle se manifeste et nous l’aiderons« , a-t-il insisté.
