La réunion était très attendue. Elle a peu répondu aux attentes. Les organisateurs des grands festivals/concerts et les syndicats ont été reçus mercredi 2 novembre par la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, après l’annonce de son homologue de l’Intérieur, Gérald Darmanin, du report voire l’annulation de certains événements culturels ou sportifs en 2024 en raison des Jeux olympiques. L’un des participants, Stéphane Krasniewski, directeur du festival Les Suds à Arles, et vice-président en charge des festivals au Sma (Syndicat des musiques actuelles), a résumé pour l’AFP le sentiment général après l’entrevue : « On a un sentiment mitigé, avec une ministre qui fait face à la situation, ne fuit pas ses responsabilités, mais son volontarisme affiché suffira-t-il à affronter le pragmatisme du ministre de l’Intérieur ? » La ministre de la Culture a présenté aux organisateurs et aux syndicats un calendrier en quatre phases, du 23 juin au 8 septembre 2024. Il est censé clarifier les périodes où la mobilisation des forces de l’ordre sur les Jeux de Paris 2024 empêcherait la tenue d’autres événements. « Nous avons une visibilité sur des phases d’empêchement possible, mais pas sur leur territorialisation : est-ce que tous les territoires seront concernés au même degré ?« , s’interroge Stéphane Krasniewski. Les réponses sont promises à la mi-décembre. En attendant, les organisateurs n’en font pas mystère : ils sont inquiets.
— Publié le 3 novembre 2022