Forte secousse en perspective dans le monde du tennis professionnel. La Fédération britannique (LTA) a indiqué mercredi 7 décembre que tous ses tournois des circuits masculin (ATP) et féminin (WTA) étaient menacés de suspension si les joueurs russes et biélorusses, interdits de participation en 2022, ne sont pas autorisés à les disputer l’an prochain. Dans l’attente d’une telle sanction, inédite dans le mouvement sportif depuis le début du conflit en Ukraine, les tournois britanniques ont déjà été mis à l’amende. L’ATP a infligé une amende d’un million de dollars à la LTA pour l’exclusion l’été dernier des joueurs et joueuses russes et biélorusses. Elle concerne cinq tournois : le Queen’s et Eastbourne sur le circuit principal, Surbiton, Nottingham et Ilkley parmi les Challengers. La WTA, de son côté, a sanctionné la LTA d’une amende 750.000 dollars pour ses tournois de Nottingham, Birmingham et Eastbourne, et une autre distincte de 250.000 dollars au All England Lawn Tennis Club, l’organisateur du tournoi de Wimbledon. Interrogé mercredi 7 décembre au terme de la réunion de la commission exécutive du CIO, Thomas Bach n’a pas hésité sur le camp où se ranger. Il a vertement critiqué l’attitude britannique et sa décision d’interdire les joueurs des deux pays belligérants. « Prendre une décision politique à propos de compétitions sportives n’est clairement pas en accord avec les résolutions et les engagements de la Charte olympique et n’est pas en accord avec la mission du sport international, a suggéré le dirigeant allemand. Les gouvernements ne devraient pas décider pour des raisons politiques qui doit participer ou non à tel ou tel événement sportif. La participation à des événements sportifs doit se faire sur la base du mérite sportif et non sur des considérations politiques« . Depuis le début du conflit en Ukraine, la commission exécutive du CIO a pourtant recommandé aux fédérations internationales de bannir les athlètes russes et biélorusses de leurs compétitions.
— Publié le 8 décembre 2022