C’est fait. Ou presque. Le projet de loi olympique pour les Jeux de Paris 2024 a été présenté en fin de semaine passée en Conseil des ministres. Il pourrait passer dès le mois de janvier 2023 devant le Parlement pour une adoption définitive. Il s’agit d’une nouvelle version de la loi olympique, dont le texte initial avait été approuvé en 2018. Dans sa nouvelle formule, la loi comprend des mesures de sécurité, rendues prioritaires après les incidents de la dernière finale de la Ligue des Champions de football, mais aussi face au défi de la cérémonie d’ouverture en plein Paris, sur la Seine. Le texte présenté devant le gouvernement prévoit notamment l’utilisation de l’intelligence artificielle pour détecter des mouvements de foules suspects dans ou aux abords des stades, sur les voies publiques et dans les transports. Mais l’AFP le précise : il s’agira d’une « expérimentation« , autorisée par décret après avis de la CNIL (commission informatique et libertés). Aucune technique de reconnaissance faciale ne sera mise en oeuvre. Le texte prévoit également l’utilisation de scanners corporels à l’entrée des enceintes de plus de 300 personnes, mais seulement avec le consentement de la personne, et des mesures de criblage, c’est-à-dire d’enquête administrative. Elles concerneront les membres des délégations qui résideront au village olympique, mais aussi les bénévoles et les prestataires, y compris ceux qui interviendront dans les fans zones. Enfin, la nouvelle loi olympique permettra aux préfets d’autoriser l’ouverture de commerces de biens ou de services le dimanche, du 1er juin au 30 septembre 2024, dans les communes où se trouvent des sites de compétition, ou limitrophes.
— Publié le 26 décembre 2022