Le dialogue se poursuit entre le CIO et les opposants à un retour des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales. Il prend une forme très écrite. Au lendemain de la publication d’une lettre, co-signée par plus d’une trentaine d’états – dont les Etats-Unis, la France, l’Allemagne, le Canada et la Grande-Bretagne – demandant des « clarifications » sur la question russe et biélorusse, le CIO a répondu par un communiqué. L’instance olympique explique « prendre note de la déclaration des représentants ministériels et des hauts représentants d’un groupe collectif de nations. » Elle dit « apprécier les questions constructives concernant la définition de la neutralité des athlètes ayant un passeport russe ou biélorusse », mais relève que « les préoccupations explicites en matière de droits de l’homme exprimées par deux rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies n’ont pas été abordées dans la déclaration. » Ces remarques de forme exprimées en préambule, le CIO en vient à l’essentiel de son message : sa position sur la question russe et biélorusse. Sans surprise, elle n’a pas changé d’un iota. L’instance rappelle les deux principes de neutralité adoptés en décembre dernier par le mouvement olympique. Selon le premier, les athlètes qui participeraient aux compétitions comme sportifs neutres « ne représenteraient en aucun cas leur État ou toute autre organisation dans leur pays ». En vertu du second principe, « seuls les athlètes qui respectent pleinement la Charte olympique participeraient », à savoir ceux qui n’ont pas agi contre la mission de paix du CIO en soutenant activement la guerre en Ukraine, et ceux qui respectent pleinement le code mondial antidopage. Voilà pour les « clarifications » demandées par la coalition de nations réunie en début de mois à l’initiative de la Grande-Bretagne. Pour la suite, rien n’est encore très clair.
— Publié le 22 février 2023