Les révélations se succèdent dans le scandale de corruption lié aux Jeux de Tokyo 2020. Selon plusieurs sources proches du dossier, citées par la NHK, le comité d’organisation et l’agence de publicité et relations publiques Dentsu auraient commencé à dresser une liste de prestataires privilégiés pour les test-events des Jeux olympiques dès l’année 2017, soit plusieurs mois avant l’ouverture des appels d’offres. Les premières réunions entre Tokyo 2020 et Dentsu se seraient tenues en juillet 2017. Selon les derniers témoignages recueillis par les procureurs chargés de l’enquête, l’idée était d’attribuer l’organisation des test-events de façon discrétionnaire à des entreprises déjà choisies. Mais le comité d’organisation se serait ravisé en janvier 2018, et aurait décidé de lancer les appels d’offres pour respecter les apparences, quitte à en truquer la procédure. Une fois les appels d’offres lancés, le comité d’organisation aurait poursuivi sa série de réunions avec Dentsu pour s’assurer que les contrats n’échappent pas aux agences et entreprises initialement choisies. Pour rappel, les contrats pour l’organisation des épreuves pré-olympiques, et de certaines compétitions des Jeux, auraient représenté une valeur totale de 40 milliards de yens, soit environ 300 millions de dollars.
— Publié le 24 février 2023