Non retenus par le CIO comme épreuve de qualification aux Jeux de Paris 2024, et boycottés par certains pays majeurs de la discipline (Etats-Unis, Irlande, Grande-Bretagne, Canada…), les Mondiaux féminins de boxe ont débuté mercredi 15 mars à New Delhi, en Inde. La fédération internationale (IBA) a fait ses comptes : pas moins de 65 pays ont participé à la cérémonie d’ouverture (photo ci-dessus), organisée dans la soirée au K.D. Jadhav Indoor Hall, une salle de 6.000 places. Parmi eux, la France. A en croire Dominique Nato, le président de la Fédération française de boxe (FFB), la décision de se rendre aux Mondiaux 2023 n’a pas été simple à prendre. Le dirigeant a expliqué à l’AFP s’être « rapproché des instances dirigeantes de notre pays avant de prendre toute décision. » Mais aucune consigne ferme ne lui a été donnée concernant une participation. « A partir de là, le bureau directeur s’est réuni et a validé à l’unanimité la participation de la France aux championnats du monde, poursuit Dominique Nato. La France est le pays organisateur des prochains Jeux olympiques, nous avons donc tout intérêt à rester neutre. Je m’en tiens à l’aspect sportif. Ces championnats du monde sont une étape importante avant les Jeux Européens qui seront la première épreuve qualificative pour les JO. Ma priorité est le sport, je viens du terrain, j’ai été athlète et entraîneur. Je sais ce que ça représente de louper une compétition. Je suis conscient de ce qui se passe à travers le monde mais une fois de plus, c’est la politique qui prend en otage le sport, et ça c’est intolérable. » Les Mondiaux féminins se sont ouverts mercredi 15 mars en présence des délégations russe et biélorusse. Leurs boxeuses combattront à New Delhi sous leurs couleurs et leurs drapeaux.
— Publié le 16 mars 2023