L’héritage olympique des Jeux de Sotchi ne s’envolera pas à la première brise. A en croire les Russes, il pourrait même prendre très rapidement racines et changer à jamais l’image sportive du pays. Meilleur exemple: Rosa Khutor. Le site olympique de ski alpin des JO de Sotchi, situé dans les montages surplombant Krasnaya Polyana, est promis à un bel avenir. Les Russes veulent bien le jurer une main sur le coeur.
Sergey Belikov, son manager, l’assure sans une once de doute: « Notre station sera viable économiquement sitôt qu’elle ouvrira au public, le 22 mars 2014. Et il ne fait aucun doute qu’elle trouvera très rapidement sa place dans le paysage mondial des sports d’hiver. »
Construite en moins de sept ans, à partir du néant, Rosa Khutor s’impose déjà comme la première et la seule station de ski à l’européenne sur le territoire russe, avec chalets alpins, hôtels de montagne et zones piétonnes. Selon son manager, sa capacité d’accueil approche les 10.000 personnes. Le reste est à l’avenant: 77 km de pistes skiables, pour l’alpin et le nordique, 6 hôtels, du 3 étoiles au palace, 18 remontées mécaniques à la pointe de la technologie. Et, assure Sergey Belikov, une offre assez variée pour attirer dans la région un public aux origines sociales et aux moyens très disparates. Pour l’hébergement, une nuit devrait coûter entre 75 et 750 €. Quant aux forfaits, leur prix ne devrait pas dépasser 40 € la journée.
Reste une inconnue: la neige. Posée à un peu plus de 600 m au dessus du niveau de la mer, Krasnaya Polyana ne présente pas vraiment les garanties d’enneigement des stations européennes de haute altitude. Et les Jeux de Sotchi ont prouvé, en première semaine, que le thermomètre pouvait y grimper en quelques heures jusqu’à des hauteurs printanières. Mais les Russes ont tout prévu. Rosa Khutor abrite dans ses entrailles une batterie de 140 canons à neige, capables de couvrir une zone supérieure à 100 hectares. Trop fort.
Le prochain « nouvel endroit à la mode » des sports d’hiver en Russie accueillera ses premiers skieurs à la fin de l’hiver, après les Jeux paralympiques. La station est censée ouvrir entre décembre et avril. Affaire à suivre.