Thomas Bach a levé le ton, jeudi 30 mars, au troisième et dernier jours de la réunion de la commission exécutive du CIO. Il s’en est pris aux gouvernements des pays, occidentaux pour l’essentiel, qui s’opposent ouvertement à un retour des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales. Une ingérence du monde politique dans les affaires olympiques que le dirigeant allemand a fustigée sans retenir ses propos. « Il est déplorable de voir que ces gouvernements ne veulent pas respecter la majorité au sein du mouvement olympique, ni l’autonomie du sport, a-t-il déclaré en conférence de presse. Il est déplorable que ces gouvernements ne traitent pas la question des doubles standards. Nous n’avons pas vu un seul commentaire sur leur attitude à l’égard de la participation d’athlètes des pays des 70 autres guerres et conflits armés à travers le monde. » Toujours selon le président du CIO, les prises de position répétées des autorités politiques occidentales, notamment en Allemagne et en Grande-Bretagne, sont très mal perçues par l’ensemble du mouvement olympique. Thomas Bach a insisté : les comités nationaux olympiques, les fédérations internationales et les représentants des athlètes seraient actuellement « très inquiets de la politisation du sport. » Mais, prudent, Thomas Bach n’a pas laissé filtrer la moindre piste quant à la date de la décision du CIO concernant une présence russe et biélorusses aux Jeux de Paris 2024. « Elle interviendra le moment venu », a-t-il répété. Sauf improbable scénario, pas avant l’envoi des invitations officielles, à la fin du mois de juillet, à une année de l’ouverture.
— Publié le 31 mars 2023