Le feuilleton continue au Comité olympique français (CNOSF). Il prend une tournure de plus en plus inattendue, sans vraiment pencher vers l’apaisement. La présidente de l’instance, Brigitte Henriques (photo ci-dessus), a convié mardi 4 avril les médias à une conférence de presse organisée le jour même. Accompagnée par l’un de ses avocats, elle souhaitait « faire le point » sur les différentes affaires en cours, dont l’ouverture récente de deux enquêtes par la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), suite aux plaintes croisées déposées par Brigitte Henriques et l’ancien secrétaire général du CNOSF, Didier Séminet. Face aux journalistes, la présidente de l’instance a répété vouloir mettre un terme à la cabale dont elle s’estime victime depuis son élection, en juin 2021. « Il faut que cela s’arrête », a-t-elle insisté. Jusque-là, rien de très nouveau. Mais l’exercice médiatique a réservé une surprise avec la révélation par Brigitte Henriques d’un courrier envoyé il y a quelques jours par l’ex-président du CNOSF, Denis Masseglia, au trésorier de l’instance, Michel Callot, et à la secrétaire générale, Astrid Guyart. Son contenu n’a pas été dévoilé, mais il concernerait une affaire remontant à l’époque où Brigitte Henriques était vice-présidente de la Fédération française de football (FFF). Un site Internet danois l’avait accusée d’avoir soutenu un cadre de la FFF condamné pour harcèlement moral et sexuel. Brigitte Henriques avait porté plainte contre l’auteur de l’article. Le courrier envoyé par Denis Masseglia a motivé la réunion en urgence du bureau exécutif du CNOSF, où Brigitte Henriques a dû, selon ses propres termes, « rendre des comptes ». Contacté, Denis Masseglia s’est refusé à tout commentaire.