Le marathon parlementaire est terminé pour la loi olympique. Elle a été définitivement adoptée, mercredi 12 avril, par un dernier vote au Sénat, par 252 voix contre 27. Les élus de la majorité présidentielle et de la droite se sont prononcés en faveur du texte, les communistes et les écologistes ont voté contre. Les socialistes se sont abstenus. L’Assemblée nationale avait déjà largement approuvé le texte plus tôt dans la semaine. Selon la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, la loi « intègre toutes les mesures indispensables au bon déroulement des Jeux, en assurant le plein respect des droits et libertés de nos concitoyens ». A l’évidence, les députés de gauche ne semblent pas de cet avis. Ils ont déjà prévenu qu’ils saisiraient le Conseil constitutionnel. Pour rappel, la nouvelle loi olympique intègre un important volet sécuritaire, à l’origine d’un houleux débat au Parlement et de l’opposition de la gauche. Il prévoit notamment l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique, censée permettre de détecter des comportements ou des mouvements de foule suspects grâce à l’analyse d’images prises par des caméras augmentées et des drones. Son expérimentation pourrait concerner la Coupe du Monde de rugby en France (8 septembre au 28 octobre 2023), puis les Jeux de Paris 2024, pour se terminer théoriquement le 31 mars 2025. Parmi les autres mesures prévues dans la loi, citons une extension du champ des enquêtes administratives sur les personnes accréditées, la création de deux délits en cas d’infraction sur les sites de compétition, l’ouverture d’un centre de santé au village des athlètes, l’autorisation des tests génétiques pour détecter les cas de dopage, ou enfin l’ouverture des commerces le dimanche dans les zones concernées par les Jeux.
— Publié le 13 avril 2023