La dégringolade continue pour Anders Besseberg. L’ancien président de la Fédération internationale de biathlon (IBU), poussé vers la sortie en 2018 après plus de 25 ans de pouvoir, a été inculpé lundi 17 avril en Norvège pour « corruption aggravée ». Marianne Djupesland, une responsable d’Økokrim, la branche de la police spécialisée dans les affaires économiques et environnementales, l’a expliqué : « Il existe suffisamment de preuves pour démontrer qu’il a accepté des pots-de-vin de manière continue sur une période de dix ans ». L’ancien président de l’IBU, à la tête de l’instance du biathlon entre 1992 et 2018, aurait accepté « des montres, des parties de chasse et des trophées, des prostituées et une voiture en leasing » au cours de ses mandats, en échange de son silence face aux nombreux cas de dopage dans le biathlon russe. Une enquête de la commission d’éthique externe de l’IBU, mise en place par l’actuel président de l’instance, le Suédois Olle Dahlin, avait conclu en 2021 que l’ex dirigeant norvégien avait protégé les intérêts russes, avec l’aide de sa directrice générale, l’Allemande Nicole Resch. Son rapport affirmait qu’Anders Besseberg avait empoché au moins 200.000 dollars de la part de responsables russes, avoir été convié à des parties de chasse en Russie et reçu les services de prostituées. Aujourd’hui âgé de 77 ans, il nie les faits en bloc. Interrogé par l’agence norvégienne NTB, son avocat, Christian Hjort, a affirmé que son client « ne s’est jamais laissé corrompre et n’a pas essayé d’influencer le travail antidopage de l’IBU en faveur de quiconque. » Prudente, l’IBU a expliqué lundi 17 avril « prendre note » de l’inculpation de son ancien président. Elle assure également « travailler étroitement avec Økokrim sur ce dossier complexe. »