Les deux camps se remplissent, dans le mouvement olympique, sur la question d’un retour des athlètes russes et biélorusses sur la scène internationale. A la différence du pentathlon moderne, le badminton a choisi de maintenir leur exclusion de ses compétitions. L’instance mondiale de la discipline (BWF) a indiqué dans un communiqué, jeudi 20 avril, que son comité exécutif s’était prononcé en faveur d’une prolongation de la suspension des joueurs et officiels des deux pays. Le badminton rejoint notamment, parmi les sports olympiques d’été, l’athlétisme et l’équitation. Dans son communiqué, la BWF justifie sa position par un souci de « préserver l’intégrité des compétitions de badminton et d’assurer la sécurité de tous les athlètes ». Elle poursuit : « La BWF reconnaît que le sport devrait favoriser la paix et la solidarité entre tous les peuples, et ne devrait pas devenir un outil politique pour influencer la géopolitique. En ce sens, le principe directeur est que les athlètes devraient toujours être autorisés à participer à des compétitions sportives sans que leur passeport soit jugé et indépendamment de tout conflit géopolitique échappant au contrôle du mouvement sportif. Toutefois, compte tenu des risques pour les joueurs et les événements qui pourraient découler de la réouverture de la participation, ainsi que des mesures visant à obtenir plus de clarté sur les critères complexes du CIO pour autoriser la participation, et toutes les répercussions que cela pourrait avoir, y compris les conditions liées à la qualification olympique et à la participation potentielle aux Jeux de Paris 2024, la BWF n’est pas convaincue qu’il existe une justification satisfaisante pour lever les suspensions des joueurs et des officiels russes et biélorusses à l’heure actuelle. »
— Publié le 21 avril 2023