Le temps passe mais rien ne se passe dans le dossier des droits de diffusion du Mondial féminin de football, prévu du 20 juillet au 20 août 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande. A moins de deux mois du coup d’envoi, plusieurs pays européens, dont la France, n’ont toujours pas de diffuseur du tournoi. Une situation dénoncée le mois dernier par Gianni Infantino, le président de la FIFA. Mercredi 31 mai, cinq ministres européens se sont fendus d’une déclaration commune pour tenter de « trouver rapidement un arrangement », afin que le tournoi planétaire puisse être proposé au grand public. « En raison du fort potentiel de cette compétition et des enjeux sportifs et sociétaux qui s’y rattachent, nous considérons qu’il est de notre devoir de mobiliser pleinement toutes les parties prenantes afin qu’elles parviennent à trouver rapidement un arrangement », plaident les ministres des Sports français, allemand, italien, espagnol et britannique. Dans leur déclaration commune, publiée à Paris, ils reconnaissent que les diffuseurs n’ont pas toujours les mains libres, étant contraints de trouver des « modèles économiques viables ». Ils concèdent également que les « contraintes d’organisation spécifiques » de ce premier Mondial en Océanie, à savoir les horaires des rencontres en Europe, peuvent affecter la valeur du marché des droits pour les diffuseurs. La ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a estimé sur France Télévisions, mercredi, que « la FIFA devra probablement être moins gourmande et se rappeler qu’il y a des obstacles liés à la temporalité. »