Il fallait s’y attendre. La décision de la commission exécutive du CIO de proposer à la prochaine session de retirer sa reconnaissance à la Fédération internationale de boxe (IBA) a été saluée comme une forme de victoire par World Boxing. La nouvelle instance de la discipline, créée au mois d’avril à l’initiative notamment des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, a publié mercredi 7 juin en fin de journée un communiqué. Elle y explique que la décision du CIO constitue « un moment très important car il donne l’occasion au sport de s’affranchir de la direction corrosive de l’IBA qui a conduit la boxe à un point tel qu’elle n’a plus de sens. » World Boxing poursuit : « Le leadership corrosif de l’IBA a amené la boxe à un point où son statut dans le cadre du programme olympique est remis en question. La perte du statut olympique serait dévastatrice pour la boxe et aurait des conséquences dommageables à long terme. World Boxing a été créée pour empêcher cette situation catastrophique de se produire et pour créer un avenir meilleur. » L’instance dissidente de l’IBA tend déjà la main au CIO, expliquant dans son communiqué vouloir « s’engager à travailler de manière constructive et en collaboration avec le CIO et toutes les autres parties prenantes pour développer une voie qui préservera la place de la boxe dans le programme olympique. » Mais il faudra, avant cela, que World Boxing se dote d’une gouvernance, une avancée prévue en novembre prochain avec la tenue des premières élections au comité exécutif. Elle devra aussi étoffer ses rangs. A ce jour, seulement trois pays – les Etats-Unis, la Suisse et la Grande-Bretagne – ont clairement exprimé leur décision de quitter l’IBA pour se ranger dans le camp de sa concurrente.
