- Un rapport s’intéresse aux violences verbales en ligne enregistrées pendant la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™, qui ont atteint leur paroxysme lors du quart de finale opposant l’Angleterre à la France
- Plus de 19 600 posts de ce type ont été identifiés et signalés tandis que 290 000 commentaires ont été automatiquement occultés
- Dans 74% des cas identifiés, la source des violences verbales se trouvait en Europe ou en Amérique du Sud
Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine, la FIFA a publié un rapport faisant état des niveaux de violence verbale en ligne visant les participants à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™ sur la base des conclusions de son outil de service de protection des réseaux sociaux.
Le rapport est publié quelques jours après la rencontre entre Gianni Infantino, Président de la FIFA, et Vinícius Júnior , victime de plusieurs incidents racistes lors de matches du championnat d’Espagne, dont l’objectif était d’évoquer la réaction du football aux situations de discrimination.
« La discrimination est un acte criminel. Grâce à cet outil, nous identifions les auteurs et nous les signalons aux autorités afin qu’ils soient punis pour leurs actes », a déclaré le Président de la FIFA, Gianni Infantino. « Nous attendons également que les plates-formes de réseaux sociaux prennent leurs responsabilités et nous soutiennent dans la lutte contre toutes les formes de discrimination. Notre position est claire : nous disons non à la discrimination.»
David Aganzo, Président de la FIFPRO, a pour sa part commenté : « Si les chiffres et conclusions présentés dans ce rapport ne sont pas surprenants, ils restent extrêmement préoccupants. Il s’agit d’une vraie piqûre de rappel pour toutes les personnes impliquées dans notre sport. C’est pourquoi nous devons impérativement mettre en place des mesures préventives ainsi que des solutions pour les joueurs, qui sont toujours plus confrontés à ce type de violences. »
« Le football doit protéger ses joueurs et les autres groupes concernés sur leur espace de travail. C’est pour cette raison que la FIFPRO et la FIFA poursuivront leur collaboration et fourniront le même service lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023. En revanche, nous ne pourrons pas y arriver seuls. Nous avons besoin que l’ensemble des parties prenantes jouent leur rôle et nous aident à créer un environnement plus sûr et inclusif pour le football. »
Il y a un an, la FIFA avait annoncé la mise en place d’un partenariat avec la FIFPRO ,organisation qui représente les footballeurs et footballeuses professionnels à travers le monde, visant à élaborer et mettre en œuvre un plan de protection des équipes, des joueurs, des officiels et des supporters contre toute forme de violence verbale sur les réseaux sociaux pendant les compétitions internationales.
Dans le prolongement de cet engagement, pris sur la base d’une étude indépendante portant sur les niveaux de violence verbale en ligne enregistrés à l’occasion de deux autres compétitions internationales (l’EURO 2020 et la Coupe d’Afrique des Nations 2021), la FIFA et la FIFPRO ont institué le Service de Modération sur les Réseaux Sociaux . Celui-ci désigne un ensemble d’outils de protection des personnes participants aux événements de la FIFA.
Le rapport publié aujourd’hui révèle que le quart de finale opposant l’Angleterre à la France a été celui où le nombre de violences verbales en ligne a été le plus élevé de toute la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022. Dans 38% des cas, ces violences identifiées provenaient de comptes domiciliés en Europe et 36% venaient d’Amérique du Sud.
Par le biais du Service de modération sur les réseaux sociaux, plus de 20 millions de posts et de commentaires publiés sur Facebook, Instagram, TikTok, Twitter et Youtube ont été passés au peigne fin pendant la compétition. Après une analyse en trois étapes (intelligence artificielle, puis deux spécialistes humains), 19 636 posts ou commentaires ont été jugés violents, discriminatoires ou menaçants par le fournisseur de services.
Le réseau social concerné a été immédiatement alerté de cette violation des règles communautaires. Dans nombre de cas, ces posts ont été supprimés par la plateforme sitôt le signalement effectué par la FIFA.
En outre, les équipes et les joueurs se sont vu proposer l’utilisation de ce logiciel de modération, qui occulte instantanément et automatiquement les commentaires insultants (ou indésirables) sur leurs pages. Au total, 286 895 commentaires ont ainsi été cachés avant même que le destinataire visé ou ses followers ne puissent y avoir accès.
Plus de 300 auteurs de posts et commentaires violents, discriminatoires ou menaçants effectués pendant la compétition ont pu être identifiés. Les informations seront communiquées aux associations membres concernées et aux autorités judiciaires afin que des mesures concrètes puissent être prises.
La Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie & Nouvelle-Zélande 2023™, qui débute dans un peu plus d’un mois, bénéficiera également du soutien du Service de modération sur les réseaux sociaux. Plusieurs équipes participantes ont déjà accepté de mettre en œuvre sa fonctionnalité de modération afin de limiter immédiatement et automatiquement la visibilité des violences verbales en ligne.
En outre, la FIFA continue d’encourager les plateformes de médias sociaux à prendre davantage de mesures contre les auteurs de posts violents, discriminatoires ou menaçants à l’encontre des équipes et de leurs joueurs ou joueuses participant à ses compétitions. L’instance continuera de transmettre des informations sur les contrevenants aux associations membres ainsi qu’aux autorités judiciaires afin de les aider à prendre des mesures de répression concrètes.
La FIFA met en outre à disposition un système en ligne spécifique et sécurisé permettant de signaler en toute confidentialité les éventuels cas de violence verbale. Les utilisateurs ont la possibilité d’ajouter des preuves et de créer une boîte de dialogue anonyme afin de communiquer avec la FIFA sans fournir d’informations personnelles. La FIFA applique une tolérance zéro vis-à-vis de tout type de violences dans le football. Tous les problèmes soulevés sont traités conformément à nos dispositions statutaires, nos règles de bonne conduite et nos directives internes.