Les perquisitions se sont poursuivies, mercredi 21 juin, en lien avec les Jeux de Paris 2024. Mais, cette fois, les enquêteurs se sont rendus au siège de l’agence Keneo, un cabinet de conseil spécialisé dans le sport, installé dans le 1er arrondissement de la capitale. Débutées dans la matinée, elles ont pris fin en début d’après-midi. Comme pour le COJO et la SOLIDEO, elles s’inscrivent dans le cadre d’une enquête ouverte en 2017 par le Parquet national financier (PNF), confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff). L’enquête concerne une série de marchés attribués notamment par le COJO et par le comité de candidature, avant l’attribution des Jeux en 2024 à Paris. Les infractions visées sont prise illégale d’intérêts, détournement de fonds publics, favoritisme et recel de favoritisme. Selon son actuel PDG, Vincent de Bary, la perquisition concerne les activités de Keneo avant 2020, une époque où l’agence appartenait au groupe japonais Dentsu, par ailleurs impliqué dans le scandale de corruption lié aux Jeux de Tokyo 2020. Vincent de Bary a expliqué à l’AFP n’avoir actuellement aucun marché ou contrat avec le COJO Paris 2024, et aucun lien avec Etienne Thobois – l’actuel directeur général du COJO – et Edouard Donnelly – le directeur des opérations -, l’un et l’autre à l’origine de la création de Keneo. Selon une source proche du dossier, citée par l’AFP, la société RNK, dont Edouard Donnelly était l’un des fondateurs et dirigeants avant de rejoindre Paris 2024 en novembre dernier, ne serait visée par aucune des deux enquêtes menées par le PNF. Dans le même temps, le COJO a tenté de convaincre les médias, mercredi 21 juin, que les perquisitions menées la veille dans ses locaux n’avaient rien de réellement anormal. « Nous n’avons pas été surpris de voir débarquer les policiers », a expliqué l’un de ses directeurs, assurant par ailleurs ne pas savoir qui avait bien pu saisir le PNF.
— Publié le 22 juin 2023