C’est fait. Et bien fait. La Fédération internationale de boxe (IBA), en guerre avec le CIO depuis plus de quatre ans, disparait du mouvement olympique. Réunie jeudi 22 juin de façon extraordinaire, la session de l’instance s’est prononcée à une écrasante majorité en faveur du retrait de sa reconnaissance. La décision était soumise au vote. Par 69 voix pour, une contre et dix abstentions, la session a envoyé l’IBA dans les oubliettes de l’Histoire. Le retrait de sa reconnaissance, et avec elle des subventions versées par le CIO aux fédérations internationales, avait été recommandé par la commission exécutive. La session lui a donné jeudi 22 juin un vernis plus définitif. Christophe De Kepper, le directeur général du CIO, l’a expliqué : « Le CIO a constamment et patiemment tenté d’aider sur les sujets d’inquiétude, mais l’IBA n’a pas été capable de fournir les éléments permettant la levée de sa suspension. » L’IBA disparait du décor, mais la boxe reste présente. Thomas Bach l’a précisé, le CIO n’a jamais eu le moindre problème avec la boxe et avec les boxeurs. La discipline est donc confirmée aux Jeux de Paris 2024, ce qui n’a jamais fait le moindre doute, mais surtout aux Jeux de Los Angeles 2028, où elle avait été retirée de façon temporaire. Dans un long communiqué publié en fin de journée, l’IBA a commenté sans retenir ses mots la décision de la session du CIO. L’instance présidée par le Russe Umar Kremlev, dont l’avenir s’annonce très incertain en dehors du mouvement olympique, condamne une décision « catastrophique » et dénonce la « véritable nature politisée » du CIO. L’IBA se laisse même aller à une allusion à l’Allemagne nazie. « Il convient de noter que ce même jour, il y a 82 ans, l’Allemagne fasciste a lancé une attaque contre les citoyens pacifiques de l’Union soviétique, entraînant une escalade de la guerre et une tragédie humaine dévastatrice », ose l’IBA dans son communiqué.
