La question ne se pose même plus, elle est devenue une évidence : sur le dossier russe, les Etats-Unis roulent avec le CIO. Les deux camps parlent le même langage et s’accordent sur une ligne de conduite identique. Preuve en a encore été donnée lundi 26 juin à l’occasion d’un point presse en ligne organisé par le comité olympique et paralympique américain (USOPC).
Invité vedette de l’exercice, le président de l’USOPC, Gene Sykes (photo ci-dessus). Arrivé aux manettes de l’instance en fin d’année passée, l’ancien directeur général du comité de candidature de Los Angeles pour les Jeux d’été en 2024/2028 a évoqué sans retenue la question d’une possible participation des athlètes russes et biélorusses aux Jeux de Paris 2024. Tout en répétant son soutien sans faille l’Ukraine, il a assuré que toute idée du CIO pour permettre leur présence l’an prochain sur la scène olympique serait « écoutée ».
La formule est prudente. Gene Sykes s’est bien gardé d’affirmer que les Etats-Unis suivraient les yeux fermés le CIO dans sa volonté d’ouvrir la porte, sous conditions de stricte neutralité, aux athlètes russes et biélorusses. Mais le propos ne trompe personne. L’USOPC se rangera dans le camp du CIO.
« Nous pensons qu’il y a beaucoup de défis à relever pour s’assurer que nous respectons les valeurs olympiques et soutenons dans le même temps les athlètes, a-t-il expliqué. Nous avons été assez mesurés et disposés à donner au CIO l’opportunité d’explorer la possibilité, de voir comment des athlètes russes ou biélorusses qui sont neutres, vraiment neutres, pourraient participer à des compétitions internationales. C’est l’approche que nous avons adoptée jusqu’à présent, en veillant à observer attentivement la situation et en nous engageant de manière constructive avec le CIO pour lui faire part de notre point de vue. »
Pour le CIO, la position de l’USOPC sonne comme une bonne nouvelle. L’instance olympique sait pouvoir compter sur l’appui du comité olympique sinon le plus puissant du monde, du moins le plus influent. Un soutien dont elle pourrait avoir grand besoin lorsque viendra le moment de trancher pour de bon la question de la participation russe et biélorusse aux Jeux de Paris 2024.
Retour d’ascenseur ? Echange de bons procédés ? Interrogé par les médias sur la candidature de Salt Lake City aux Jeux d’hiver, lundi 26 juin, Gene Sykes n’a pas fait mystère de son optimisme. Il a ouvertement exprimé sa « confiance » dans les chances de la capitale de l’Utah de ramener l’événement sur le sol américain au cours de la prochaine décennie.
Prudent, encore une fois, le président de l’USOPC n’a pas précisé si son propos concernait l’édition 2030 ou 2034. Mais il a suggéré que Salt Lake City pourrait changer de statut, passant de la phase de dialogue continu à celle de dialogue permanent, à partir de la session du CIO prévue au mois d’octobre.
« L’équipe de Salt Lake City a réalisé des progrès importants, les orientations que nous recevons du CIO et de la commission des futurs Jeux sont très encourageantes, a confié Gene Sykes. Ce que nous essayons de partager avec vous, les médias, est notre enthousiasme et notre confiance dans le fait que Salt Lake City est sur la bonne voie. » La voie du succès, dont elle ne devrait plus s’écarter jusqu’à l’annonce finale.