Nouveau bras de fer autour des Jeux de Paris 2024. Citant des sources « concordantes », l’AFP rapporte que les bouquinistes parisiens installés depuis plus de 400 ans sur les quais de la Seine, refusent d’être déplacés par les autorités pour assurer la sécurité de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. La préfecture de police de Paris les a prévenus par un courrier daté du 25 juillet : il leur faudra enlever les boîtes en bois dans lesquelles ils commercialisent des livres d’occasion, car elles sont situées dans le périmètre de la cérémonie. La préfecture s’appuie sur un article du code de la sécurité intérieure qui prévoit un périmètre où « l’accès et la circulation des personnes sont réglementés » afin d’assurer la sécurité d’un « lieu ou d’un événement exposé à un risque d’actes de terrorisme ». Seul ennui, mais de taille : les bouquinistes ne veulent pas bouger, même pour seulement quelques jours. Jérôme Callais, le représentant de l’Association culturelle des bouquinistes de Paris, l’explique : « Lors d’une réunion organisée le 10 juillet à la mairie, l’adjoint à la Seine nous a clairement expliqué que nous allions gêner la vue le jour de la cérémonie. On est un symbole majeur de Paris, ça fait 450 ans qu’on est là. Vouloir nous gommer du paysage alors que la célébration de ces Jeux doit être la célébration de Paris, ça paraît un peu fou. » Selon la Ville de Paris, il faudrait enlever environ 570 boîtes pour les besoins de la cérémonie d’ouverture, soit un peu plus de la moitié. Elle propose de prendre à sa charge leur enlèvement et leur repose. La mairie invite également les bouquinistes à participer à un « village des Bouquinistes » dans un quartier littéraire proche de la Seine. Selon Jérôme Callais, certaines boîtes sont trop fragiles pour être transportées. Il évalue à 1,5 million d’euros le chantier de rénovation de toutes les boîtes.
— Publié le 28 juillet 2023