Une semaine. Une toute petite semaine. Pour les neuf sports candidats à une entrée dans le programme des Jeux de Los Angeles en 2028, il reste seulement sept jours d’attente avant de découvrir la décision de la commission exécutive du CIO.
L’agence Reuters rapporte en effet, citant une source proche du dossier, que l’organe de décision de l’instance olympique tranchera la question lors de sa prochaine réunion, prévue vendredi 8 septembre à Lausanne. Thomas Bach et sa garde rapprochée choisiront, parmi les neuf sports encore en course, les plus en phase avec la vision, et surtout les dimensions, des Jeux de Los Angeles 2028. La liste des sports retenus, présumée très réduite, sera ensuite soumise pour validation à la prochaine session du CIO. Elle doit se tenir du 15 au 17 octobre 2023 à Mumbai, en Inde.
Pour rappel, neuf sports peuvent encore rêver vivre de l’intérieur les Jeux de Los Angeles 2028, comme sports additionnels : le flag football, le karaté, le kickboxing, le baseball-softball, le lacrosse, le breaking, le squash, la course automobile et le cricket.
La liste initiale, dont la composition n’a jamais été officiellement dévoilée, en comptait au moins une demi-douzaine supplémentaire, dont teqball et le sambo. Los Angeles a fait un premier choix. Il est ensuite passé dans le tamis de la commission du programme olympique, présidée par l’Autrichien Karl Stoss. Mais la décision revient à la commission exécutive, la session étant seulement appelée à ratifier son choix.
Sur le papier, la liste des candidats se présente comme un mélange assez hétéroclite de sports collectifs – baseball/softball, lacrosse, cricket et flag football – et de disciplines individuelles – karaté, squash, breaking, kickboxing. Elle compte un invité surprise, la course automobile. Parmi eux, deux sports ont déjà connu l’ambiance olympique : le karaté et le baseball-softball. Ils étaient notamment présents aux Jeux de Tokyo 2020. Un troisième, le breaking, fera ses débuts l’an prochain aux Jeux de Paris 2024.
Combien seront-ils, vendredi 8 septembre, à entonner un chant de victoire à l’annonce des résultats ? Difficile de répondre. Aux Jeux de Tokyo, où a été introduit le concept de sports additionnels, le programme en comptait cinq : karaté, escalade, surf, skateboard et baseball/softball. Pour Paris 2024, la liste a été réduite à quatre (escalade, surf, skateboard et breaking). Entre les deux éditions, le CIO a changé la donne en imposant que les nouveaux entrants n’augmentent pas le quota de 10.500 athlètes.
Avec une telle contrainte, il semble difficile d’imaginer plus d’un sport collectif sortir du chapeau, vendredi prochain, pendant la réunion de la commission exécutive du CIO. Mais lequel ? Le baseball/softball serait un choix naturel pour des Jeux aux Etats-Unis. Mais peut-être trop évident. Le flag football a mené une campagne très active, sans doute la plus visible de tous les postulants. Sa fédération internationale, l’IFAF, s’est appuyée sans retenue sur l’influence et la puissance de feu de la NFL. Le cricket, inexistant aux Etats-Unis, joue sur un autre registre : l’immensité de sa communauté, la plus importante du mouvement sportif sur les réseaux sociaux.
Pour les sports individuels, tout est possible. Un favori se dégage : le breaking. Le CIO le voulait pour les Jeux de Paris 2024, après le succès rencontré par la discipline aux Jeux de la Jeunesse 2018 à Buenos Aires. Difficile d’imaginer Thomas Bach lui tourner le dos pour des Jeux de Los Angeles 2028 où, plus encore que l’an prochain à Paris, le programme devra séduire la jeunesse et la ramener dans la famille olympique.