Son avenir olympique reste suspendu à la prochaine décision de la commission exécutive du CIO, mais l’haltérophilie regarde vers l’avant. Son instance internationale, l’IWF, a profité des championnats du monde organisés actuellement à Riyadh, en Arabie saoudite, pour réunir pendant deux jours (10 et 11 septembre) son conseil exécutif (photo ci-dessus). Sans surprise, les discussions ont notamment tourné autour de la question du dopage. Rune Andersen, le président de la commission antidopage de l’IWF – également à la tête de la task force de World Athletics sur le dopage en Russie – a annoncé que les pays seraient répartis en trois groupes à compter du 1er novembre 2023. La classification tiendra compte de leurs antécédents en matière de dopage et, entre autres critères, de leur stratégie nationale de lutte contre le dopage. Pour les nations du groupe A, les plus suspectes, il sera exigé pour les athlètes qualifiés aux Jeux de Paris 2024 un minimum de deux contrôles hors compétition. Dans le groupe B, les exigences seront moindres, avec un seul test hors compétition par athlète. Enfin, les pays présumés les plus « propres », rassemblés dans le groupe C, n’auront aucune condition à remplir. La liste des pays de chaque catégorie sera annoncée le mois prochain par l’Agence internationale de contrôle (ITA). Le conseil exécutif de l’IWF a également décidé que la nouvelle politique en matière d’identité des genres, qui prévoit la création d’une catégorie ouverte aux athlètes ne se déclarant ni femme ni homme, sera mise en place pour la première fois aux Mondiaux juniors, prévus en novembre 2023 à Guadalajara, au Mexique. Enfin, l’IWF a annoncé l’organisation d’un camp d’entraînement pour dix jeunes athlètes – un garçon et une fille par continent – avant les prochains Mondiaux juniors, et l’ouverture prochaine de trois académies de l’IWF. Elles devraient voir le jour à Cuba pour le continent américain, en Chine pour l’Asie et en Bulgarie pour l’Europe.
— Publié le 12 septembre 2023