Prévisible. L’interdiction annoncée par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, du port du voile islamique dans la délégation française aux Jeux de Paris 2024 continue d’alimenter la polémique. Après le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, qui a exprimé le mois dernier son opposition de principe, la branche sport de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) s’est invitée à son tour dans le débat. La Fédération sportive de solidarité islamique (ISSF), basée à Ryad en Arabie saoudite et forte de 57 pays membres majoritairement musulmans, a expliqué lundi 2 octobre dans un communiqué que le voile islamique était « un aspect de l’identité de nombreuses femmes musulmanes et qu’il devait être respecté ». Son interdiction pourrait empêcher, selon elle, certaines athlètes musulmanes françaises de participer aux Jeux. « En interdisant le port du hidjab à ses athlètes, un pays hôte enverrait un message d’exclusion, d’intolérance et de discrimination qui va à l’encontre de l’esprit olympique », insiste l’instance. L’ISSF est en charge de l’organisation des Jeux de la solidarité islamique, dont la prochaine édition est prévue au Cameroun en 2025.
— Publié le 3 octobre 2023