A Londres, en 2012, les Jeux paralympiques d’été avaient rencontré un succès sans précédent auprès des spectateurs. On s’y attendait. Le public y avait été aussi nombreux à chaque jour de compétition que pendant la totalité des Jeux précédents, organisés à Pékin en 2008. A Sotchi, le pari semblait loin d’être gagné d’avance, avec un pays d’accueil, la Russie, où l’existence même des personnes handicapées était presque tabou au temps du régime soviétique. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Samedi 8 mars, premier jour des compétitions, 45.000 personnes ont visité le parc olympique de Sotchi. Le même jour, 2000 spectateurs assistaient à la cérémonie des médailles, dans la station d’altitude de Rosa Khutor. Dimanche, plus de 34.000 billets ont été vendus. A ce jour, le nombre de places achetées par les spectateurs est supérieur à 300 000. Il dépasse déjà le record établi en 2010 à Vancouver, où 230.000 billets avaient trouvé preneurs sur l’ensemble des Jeux paralympiques.
Même succès sur la Toile. A 13 heures locales, dimanche 9 mars, le nombre de visiteurs uniques sur le site officiel du Comité international paralympique (IPC) était supérieur de 85% au trafic enregistré sur le même site pendant la totalité des Jeux de Vancouver. Le nombre de connexions sur le site de l’IPC, www.paralympic.org, lors des dix jours des Jeux de 2010 avait même déjà été égalé après seulement 24 heures aux Jeux de Sotchi. Un succès qui s’explique aussi par les moyens déployés par l’IPC, son site devant diffuser en direct et en HD plus de 300 heures d’action.
Commentaire de Craig Spence, le directeur de la communication de l’IPC: « Les organisateurs russes ont accompli un très gros travail, en amont de l’événement, pour en assurer la promotion. Cela a largement contribué à faire vendre des billets. Les Jeux de Sotchi ne battront peut-être pas le record d’affluence des Jeux de Londres en 2012, mais ils font mieux que tout ce qui a déjà été réalisé pour des Jeux paralympiques d’hiver. »