Cette fois, la messe est dite. Sauf improbable scénario, l’Arabie saoudite décrochera l’organisation de la Coupe du Monde de football en 2034. Le royaume ramènera l’événement dans le Golfe douze ans après une première édition l’an passé au Qatar.

A la lecture du dernier événement, le dossier préparé par Riyad pourrait même être seul en compétition. La FIFA n’aurait pas à choisir. L’attribution serait déjà jouée.

La Fédération indonésienne de football (PSSI) a fait savoir via un communiqué, publié mercredi 18 octobre, qu’elle soutenait désormais la candidature de l’Arabie saoudite. « L’Indonésie soutient la candidature de l’Arabie saoudite à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA en 2034, détaille le document signé par Erick Thohir, le président de l’instance. L’Indonésie continue de préparer sa candidature à l’organisation de la Coupe du Monde de la FIFA après 2034, ainsi qu’à d’autres compétitions de la FIFA. »

Une semaine plus tôt, l’Indonésie avait affiché une position très différente, voire opposée. Au lendemain de l’annonce officielle de la candidature saoudienne, Erick Thohir avait déclaré aux médias que son pays allait lui aussi se lancer dans la course. Il avait précisé avoir entamé de longue date des discussions avec l’Australie pour préparer un projet commun, auquel pourrait se rajouter la Malaisie et Singapour.

Précision d’importance : la FIFA a fixé au 31 octobre 2023 la date limite pour déposer un dossier. L’instance avait préalablement défini les contours de la course pour le Mondial 2034, précisant que les candidatures étaient ouvertes aux seuls pays des zones Asie et Océanie.

L’Arabie saoudite est dans les temps. L’Indonésie aurait pu l’être également, jusqu’à sa décision de reporter à une autre édition son projet de Coupe du Monde. A une dizaine de jours de l’échéance, il serait surprenant de voir l’Australie sortir du bois et se dresser en seul opposant au dossier saoudien.

Hasard ou pas, Erick Thohir n’était pas présent en début de semaine à Mumbai pour la 141ème session du CIO, dont il est membre depuis 2019. Le milliardaire indonésien, connu notamment pour avoir présidé l’Inter Milan entre 2013 et 2018, comptait dans la liste des douze absents affichée en début de session. Peut-être était-il trop occupé à négocier avec l’Arabie saoudite une participation au dossier du Mondial 2034. Selon plusieurs sources, l’Indonésie pourrait en effet hériter de quelques rencontres en échange de son retrait de la course.