Incorrigibles Suisses. Appelée à se prononcer par référendum sur une candidature des Grisons aux Jeux d’hiver de 2022, la population helvétique a voté pour le non, dimanche 3 mars 2013. Le projet n’ira pas plus loin. La Suisse ne se lancera pas dans la course.
Le scrutin s’annonçait indécis. Ces dernières semaines, les deux camps avaient affûté leurs arguments et battu la campagne. Les partisans du oui avançaient l’impact touristique, donc économique, que l’évènement olympique pourrait assurer au canton. En face, les militants du non mettaient en avant les dégâts écologiques que causeraient les travaux.
Non sans surprise, les populations des deux stations concernées, Davos et Saint-Moritz, ont approuvé le projet de candidature olympique, respectivement par 56,2% et 61%. Mais le reste du canton a fait pencher la balance de l’autre côté. Résultat : une victoire du non, par 52,7%.
Ironie de l’histoire : le ministre des sports suisse, Ueli Maurer, très impliqué dans la bataille pour une candidature helvétique aux Jeux de 2022, n’était pas présent à la sortie des urnes pour en commenter le résultat. Il se trouvait en Suède, concurrent quasi anonyme d’une course de ski de fond.
Le désamour entre la Suisse et le CIO s’enrichit d’un nouvel épisode. Sion 2006 reste en effet, à ce jour, le dernier projet helvétique ayant obtenu le soutien populaire, un préalable à toute candidature. Annoncé favori, il avait finalement été devancé par Turin pour l’organisation de Jeux d’hiver.