Le Point de vue de l’athlète Episode 51 : Cyril More – Ski Alpin Handisport – France
Dans chaque épisode, un athlète francophone partage des épisodes forts de sa carrière et explique quelle place la langue française tient dans son parcours sportif et personnel. Une série proposée par l’Organisation Internationale de la Francophonie, Le Français J’Adore et FrancsJeux.com, premier site d’info dédié au mouvement sportif international francophone.
A 41 ans, le skieur français dispute à Sotchi ses troisièmes Jeux paralympiques. Mais il court toujours derrière une première médaille. Malchanceux depuis le début des Jeux, il espère inverser la tendance lors de ses deux prochaines, et dernières, épreuves, le slalom et le géant.
FrancsJeux : Trois courses et trois chutes depuis le début des Jeux de Sotchi. Que se passe-t-il ?
Cyril Moré : Trois courses, trois chutes, chaque fois à la troisième porte. Pour l’instant, mes Jeux ne sont pas très bien engagés. Tout cela n’est pas joyeux. Mardi, dans le slalom du super-combiné, je me suis élancé avec la volonté de prendre des risques, mais sans me laisser embarquer par la piste, qui est difficile et très pentue sur le haut. Mais j’ai cassé l’un de mes stabilos (sorte de canne montée sur un petit ski, utilisée pour les skieurs en fauteuil pour s’équilibrer et déclencher les virages). J’ai continué, mais avec un tel pépin technique, c’est mission impossible.
Ces Jeux paralympiques ne sont pas vos premiers, comment vivez-vous cette situation ?
J’espère que la malédiction qui est au-dessus de moi est passée et que la suite sera différente. Sinon, à la différence des skieurs français qui ont déjà gagné des médailles, je vais commencer à ne voir dans ces Jeux de Sotchi que toutes les petites choses qui ne vont pas. Et il y en a quand même pas mal. La neige est compliquée, il fait trop chaud, le brouillard s’installe… Et puis, les pistes ne sont pas entretenues. Mardi, j’ai chuté pour arriver au départ du slalom. Je me suis pris un énorme trou, je suis tombé sur la tête. Sur une épreuve aussi mythique que les Jeux, j’attendais mieux, même si je sais que les Russes font un boulot considérable.
Vous êtes satisfait de votre préparation ?
Oui. Avec le reste de l’équipe, nous avons mis en place des choses qui avaient jusque-là très bien fonctionnées, tout en y ajoutant des nouveautés. La préparation n’est pas en cause. Elle a fait ses preuves.
Ces Jeux paralympiques seront vos derniers ?
Je crois, oui. Je le regrette un peu, j’aimerais beaucoup continuer, mais quatre ans, c’est vraiment très long. Il me reste deux courses, je vais tout faire pour terminer sur une meilleure note. Mais j’ai déjà grillé trois cartouches.