Le feuilleton de la corruption connaît un nouvel épisode au Japon. Il concerne toujours les Jeux de Tokyo 2020. Mais, cette fois, l’épisode de la semaine s’offre un retour en arrière de plusieurs années, au moment de la candidature. Dans le premier rôle, le gouverneur d’Ishikawa, Hiroshi Hase, membre du parti libéral démocrate et ancien ministre des Sports. Dans un discours prononcé à Tokyo le 17 novembre, cet ancien lutteur a expliqué avoir pioché dans un fonds secret, pendant la campagne de candidature de la capitale japonaise pour les Jeux de 2020, pour offrir des cadeaux aux membres du CIO. Il a confié que le Premier ministre de l’époque, Shinzo Abe, lui avait demandé de « faire en sorte que nous sortions vainqueurs », lui précisant qu’il obtiendrait autant d’argent qu’il le souhaitait, car il existait pour cela « des fonds secrets. » Hiroshi Hase a ensuite tenté de revenir sur ses propos, expliquant dans une déclaration : « Ces remarques étaient inappropriées et pourraient causer des malentendus, c’est pourquoi je les retire complètement. » Mais la machine était lancée. Conséquence : une séance parlementaire difficile, en ce début de semaine, pour le Premier ministre japonais Fumio Kishida. Il a été bombardé de questions par l’opposition, ses adversaires politiques exigeant qu’il assume la responsabilité d’enquêter sur les déclarations de Hiroshi Hase.
— Publié le 28 novembre 2023