L’événement peut sembler encore lointain. Presque trois ans. Tout un monde. Mais au Sénégal, les Jeux de la Jeunesse 2026 (31 octobre au 13 novembre) ont déjà un peu commencé. Depuis l’an passé, Dakar et les deux autres villes-hôtes, Saly et Diamniadio, accueillent un avant-goût du premier rendez-vous de l’histoire sur le continent africain.
Le festival Dakar en Jeux, un joyeux mélange de sport et de culture, a débuté l’an passé. Il a célébré du 31 octobre au 4 novembre 2023 sa deuxième édition. Les autres suivront.
Aux manettes de l’événement pour le comité d’organisation des JOJ 2026, Amadou Fall Ba. Présent cette semaine à Paris à l’occasion du Smarticites & Sport Summit, le Sénégalais en a expliqué à FrancsJeux l’évolution et les perspectives.
FrancsJeux : Quelle place occupe le festival Dakar en Jeux dans la préparation des Jeux de la Jeunesse 2026 au Sénégal ?
Amadou Fall Ba : La première édition, à l’automne 2022, était surtout un test. Son programme était plus culturel que sportif. Le festival concernait essentiellement Dakar. Mais le résultat a été très encourageant. Cette année, nous avons donné à l’événement une dimension plus nationale, en invitant des représentants des 14 régions du Sénégal. Le festival s’est déroulé dans les trois villes qui se partageront les sites de compétition des JOJ en 2026 : Dakar, la capitale ; Saly sur la côte ; et la ville nouvelle de Diamniadio. Nous avons ajouté une cérémonie d’ouverture. Quatre concerts étaient au programme, plus toute une série de démonstrations et compétitions sportives, notamment en athlétisme, breaking, hockey sur gazon, triathlon, lutte sénégalaise.
Le festival sera-t-il amené à évoluer jusqu’aux Jeux de la Jeunesse de Dakar en 2026 ?
Oui. Chaque édition marquera une étape supplémentaire. L’an prochain, nous allons lui donner une dimension africaine, en invitant des artistes et athlètes des autres pays africains. Les JOJ 2026 seront le premier événement olympique jamais organisé en Afrique. Nous devons parler à l’Afrique toute entière. L’année suivante, en 2025, nous repousserons encore les frontières en l’ouvrant au monde entier. A une année des JOJ, cela nous permettra de nous roder, mais aussi d’aller chercher ailleurs dans le monde des talents et des expertises.
Le programme sportif du festival sera-t-il amené à changer ?
Oui. Nous allons alterner les sports d’une édition à l’autre. Le festival Dakar en Jeux, dans son volet sportif, ne sert pas seulement à mettre en scène et en avant des athlètes sénégalais, et bientôt africains et mondiaux. Il est aussi conçu comme un moyen d’initier les jeunes Sénégalais à la pratique des disciplines, mais aussi à faire découvrir des sports dont le public sénégalais ignore à peu près tout. Pour cela, nous devons présenter ces disciplines peu connues, les faire découvrir et apprécier.
Le festival survira-t-il aux JOJ 2026 ?
La réflexion est en cours. Nous y pensons. Poursuivre un festival sportif et culturel après les Jeux de la Jeunesse 2026 pourrait permettre de contribuer à l’héritage de ce premier événement olympique en Afrique. Rien n’est encore décidé, mais l’idée de le poursuivre après les JOJ est déjà en réflexion.